Au total, quatre personnes interpellées par les forces de l’ordre, à part des vitres cassées et des cabinets incendiés. C’est le bilan des échauffourées qui ont opposé certains jeunes aux policiers ce lundi sur l’artère principale de la ville de Butembo. C’est le premier jour des manifestations pacifiques pour exiger la levée de l’état de siège au Nord-Kivu et Ituri, deux provinces victimes des atrocités des groupes armés locaux et étrangers.
D’après le commissaire principal Kahindo Kendakenda porte-parole de la police locale, « les forces de maintien de l’ordre ont fait face à des manifestants violents ».
Ils ont recouru aux jets de projectiles contre les policiers, chose qui a conduit à leur arrestation. « Il y a eu des projectiles, notre jeep 09 a été touchée. Il y a des étalages, des cabines incendiées. Tout ça c’est une perte énorme », regrette Kahindo.
Elle invite les organisateurs de ces actions populaires à privilégier le dialogue pour l’intérêt communautaire.
« Nous les appelons à suivre la procédure. S’ils ont à revendiquer, ce n’est pas appelé la population qui vit des moments difficiles… de vaquer librement à ses occupations. S’ils ont des revendications qu’ils les apportent aux autorités », ajoute cette autorité policière.
Depuis la semaine dernière, le collectif des mouvements citoyens et groupes associatifs a appelé à une série des journées villes sans activités dénommées « non-stop » dans les villes et territoires du Nord-Kivu et de l’Ituri à cause de la flambée des massacres des civils en dépit de l’instauration à partir du 6 mai dernier, du régime exceptionnel de l’état de siège dans les deux provinces.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ Journal des Nations
