Nord-Kivu : trois présumés combattants de l’ADF lynchés à Butembo

Trois présumés terroristes de l’ADF (Allied Democratic Forces) ont été lynchés des jeunes le matin de ce mercredi. Le fait s’est passé à Mumole au quartier Kemesimbonzo de la municipalité de Bulengera, dans la ville de Butembo (RDC). Des habitants du coin affirment avoir interceptés ces derniers avec des armes à feu et autres matériels de guerre.

Ils seraient du groupe qui a mené  l’attaque contre la prison centrale de Butembo. Leurs effets ont été par la suite remis aux services de sécurité à l’hôtel de ville par une foule qui a poursuivi les rebelles de leur retranchement.

« D’abord, je vous remercie. Ce que vous avez fait c’est quelque chose de louable. Nous vous encourageons. L’un acte que vous venez de poser en arrachant d’abord les armes qui étaient entre les mains de l’ennemi, c’est pourquoi dire qu’à partir d’aujourd’hui nous sommes obligés de travailler en franche collaboration », a laissé entendre l’autorité urbaine, Commissaire supérieur principal Mowa Baeky Telly Roger devant des centaines d’habitants.

Par ailleurs, il a encouragé ses administrés à orienter les évadés, une fois, capturés vers les services de sécurité pour qu’ils regagnent leurs cellules.

« Nous devons fournir des efforts pour dénicher ceux qui ont ont fui la prison puisque ceux qui ont pris fuite sont des voleurs, des malfaiteurs, des criminels de grand chemin. C’est ainsi que je vous demande votre concours que nous puissions mettre la main sur tous ceux qui ont fui la prison. Voyez s’il n’y a pas d’évadés dans votre quartier. Il ne faut pas le brûler », a martelé le Maire.

Au moins 800 détenus et prévenus se sont évadés à l’aube de ce mercredi de la maison carcérale de Butembo par l’ADF. L’après-midi du même mercredi, l’armée loyaliste annonce avoir intercepté une centaine. Ils ont été conduits dans leurs cellules. Avant cet assaut, la ville de Butembo était jusque-là exemptée des exactions de l’ADF cité dans le drame sécuritaire dans la région de Beni-Ituri.

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/journaldesnations.net