Dans la province du Nord-Ubangi, le Tribunal militaire de garnison de Gbadolite, chef-lieu de la province, a condamné, le 30 avril 2025, quarante-quatre (44) stagiaires du Centre d’entraînement commando de Kotakoli à la peine de mort. Ils étaient poursuivis pour des faits graves tels que la dissipation de munitions de guerre, la détention illégale d’armes et de munitions, le meurtre, la tentative de meurtre, le terrorisme et le pillage.
Le verdict a été prononcé à l’issue des audiences publiques tenues sur l’esplanade du centre d’entraînement de Kotakoli. Selon le tribunal siégeant en matière répressive au premier degré, ces militaires en recyclage ont commis ces infractions après qu’un coup de foudre ait tué deux de leurs camarades lors des pluies diluviennes du mardi 22 avril dans le village de Kotakoli, où le centre est installé.
Épris de colère, ils ont décidé de venger leurs collègues en organisant des manifestations de rue, illustrées par des actes de pillage et de destruction malveillante, selon la presse militaire locale.
Des images partagées par la presse militaire montrent des maisons et des motos incendiées, ainsi que des biens volés, présentés par le tribunal lors des audiences publiques. Outre les dégâts matériels, des pertes en vies humaines ont été déplorées, tant du côté civil que militaire, au cours des échauffourées.
Dans le prononcé du jugement, les 44 stagiaires ont été reconnus coupables de ces actes infractionnels, ce qui a conduit à leur condamnation à la peine capitale. À l’issue de la séance, les condamnés ont été embarqués à bord d’un avion civil à destination de la ville de Mbandaka, où ils devraient purger leur peine.
Le Centre d’entraînement commando de Kotakoli, créé en 1965 par le Major Bebronne, un officier belge, est situé dans la province de l’Équateur, au nord-ouest de la République Démocratique du Congo. Il a servi de base militaire et de centre d’entraînement pour les Forces armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Ce camp a joué un rôle crucial dans la formation des militaires congolais et a servi de base pour diverses opérations militaires.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu