Les chefs d’états-majors d’armée congolaise et ougandaise parlent des résultats satisfaisants à propos des opérations conjointes FARDC-UPDF dénommées ‘’Shuja’’, visant essentiellement les rebelles ougandais de l’ADF, forces démocratiques alliées dans la région de Beni-Ituri, en République Démocratique du Congo.
Lieutenant-Général Tshiwewe Songesa Christian et Général d’Armée MBADI MBASU Wilson l’ont fait savoir jeudi dernier à l’issue de la réunion d’évaluation desdites opérations tenue pendant deux jours dans la ville de Beni, au Nord-Kivu, en présence du Gouverneur, Lieutenant-Général Constant Ndima, et de nombreux officiers militaires de deux pays.
« La destruction de plusieurs bastions, la neutralisation des quelques leaders ADF/MTN, démantèlement des réseaux de ravitaillement, y compris l’arrestation des poseurs des bombes de Kasindi », sont des points illustrant le bilan non chiffré, a-t-on lu dans le compte-rendu final.
Dans le même document, les deux Généraux ont soulevé des défis majeurs auxquels font face les militaires au front. Ils énumèrent : « la poursuite des terroristes qui évitent la confrontation directe avec les Forces de la coalition ».
Malgré ces opérations, des civils ne cessent de périr dans plusieurs agglomérations au Nord-Kivu et en Ituri. Lundi dernier, aumoins 30 personnes ont été tuées par l’ADF dans la province de l’Ituri. Les deux officiers supérieurs tentent d’en donner la raison.
« Les rebelles se disséminent en petits groupes et mènent des actions de représailles sur la population civile dans des coins isolés », affirment-ils. Les deux autorités militaires ont réaffirmé la nécessité de poursuivre les opérations conjointes pour empêcher l’ADF, actuellement affilé à l’état islamique de constituer des nouveaux bastions.
Depuis novembre 2021, la RDC et l’Ouganda ont signé un accord de coopération militaire en vue de traquer conjointement l’ADF dans la région de Beni. Outre ses grandes exactions dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, cette milice reste une menace au régime de Museveni. ‘’Ces terroristes’’ qualifiés ainsi par les services sécuritaires sont accusés d’avoir mené, il y a près de deux ans des attentats à Kampala, capitale de l’Ouganda.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net