Paix RDC-Rwanda : un accord historique scelle le désengagement des troupes rwandaises à Washington

Le moment tant attendu est arrivé. La République Démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont signé ce vendredi 27 juin, à Washington, un accord de paix historique. Paraphé par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, cet acte marque un tournant décisif dans les relations entre Kinshasa et Kigali, longtemps tendues par les conflits armés dans l’Est congolais.

Au cœur de cet accord figure une mesure symbolique et stratégique : le désengagement des troupes rwandaises présentes sur le sol congolais.

Plutôt que de parler de « retrait », les parties ont opté pour le terme « désengagement », une notion plus englobante en matière de stratégie militaire. En effet, le désengagement implique non seulement le retrait des soldats, mais aussi le repli du matériel, la désactivation des dispositifs de défense, et surtout, l’arrêt des combats.

En doctrine militaire, le désengagement est la phase qui clôt une opération armée, en miroir de l’« engagement des forces », qui marque leur entrée sur le terrain.

Ce choix lexical n’est pas anodin : il traduit la volonté d’un apaisement total, d’un démantèlement progressif des logiques de guerre, et d’une restauration durable de la souveraineté congolaise sur les zones affectées.

Des exemples récents confortent cette démarche : le désengagement progressif de la MONUSCO au Sud-Kivu, celui des forces françaises au Mali et au Niger, ou encore le retrait stratégique des troupes américaines d’Afghanistan et d’Irak.

Dans tous ces cas, le désengagement a été un processus planifié, encadré, parfois graduel, visant à garantir la sécurité des populations civiles tout en évitant un vide opérationnel propice aux groupes armés.

Si l’accord a été signé, la réussite de cette paix dépendra désormais d’un plan de désengagement clair, rigoureux et suivi. Ce plan devra inclure un calendrier précis, des mécanismes de vérification sur le terrain, ainsi qu’un engagement conjoint à prévenir toute nouvelle incursion ou escalade.

La communauté internationale, notamment les États-Unis, facilitateur de cet accord à travers le Département d’État, devra jouer un rôle actif de garant dans la mise en œuvre effective de cet engagement.

Christiane EKAMBO

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