Lors de la 37e session extraordinaire des droits de l’homme de l’ONU à Genève, le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a accusé le régime de Kigali de mener une politique de dépeuplement forcé des populations des territoires congolais afin de les occuper.
Selon le porte-parole du gouvernement, cette politique consiste à contraindre des populations autochtones à un déplacement massif et à les remplacer par d’autres communautés. D’après lui, cette stratégie du Rwanda, ainsi que la nomination de nouvelles autorités administratives, traduisent clairement ses intentions d’occuper durablement les territoires congolais.
« Nous appelons ce Conseil à tenir le Rwanda responsable de ses crimes de guerre et de ses crimes contre l’humanité, notamment le dépeuplement forcé des populations et leur remplacement par d’autres, ainsi que la nomination de nouvelles autorités administratives dans le but d’occuper définitivement ces territoires », a martelé le ministre de la Communication et des Médias devant les membres du Conseil.
Face à cette situation, le ministre Muyaya a appelé la communauté internationale à prendre ses responsabilités, l’exhortant à imposer des sanctions contre le Rwanda. « Il est urgent d’exercer une pression internationale pour que le Rwanda cesse immédiatement son soutien à ces groupes armés et se retire du territoire congolais », a plaidé Patrick Muyaya, tout en réitérant l’engagement du gouvernement congolais en faveur de la paix et de la stabilité dans la région.
Signalons par ailleurs que, selon les sources locales, ce dépeuplement forcé exercé par l’armée rwandaise sur les populations locales a plongé des milliers de familles congolaises dans le dénuement total. Déplacées de leurs terres ancestrales, ces populations se retrouvent dans des conditions de vie précaires.
Blaise BOZENGE