Patrick Muyaya : « Vingt ans après le massacre de Gatumba, la plaie demeure ouverte, le deuil infini, la quête inébranlable de justice nous guide »

Patrick Muyaya, Ministre de la Communication et médias, Porte-parole du Gouvernement congolais

Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a pris part le jeudi 13 août 2025 à la commémoration du 21ᵉ anniversaire du massacre de Gatumba, qui avait coûté la vie à plus de 160 membres de la communauté banyamulenge dans un camp de réfugiés au Burundi, dans la nuit du 13 au 14 août 2004.

Aux côtés du ministre d’État Alexis Gisaro et de l’ancien ministre des Droits humains, Patrick Muyaya a salué la mémoire des victimes et exprimé la solidarité du gouvernement congolais.

« Je salue le courage de la communauté qui, chaque année, se lève contre l’oubli. En ce jour de recueillement, le gouvernement de la RDC s’incline devant la douleur des familles éprouvées. Plus de 160 Congolais ont été lâchement assassinés, et notre peine reste immense », a déclaré le porte-parole du gouvernement.

Vingt ans après, a-t-il poursuivi, « la plaie demeure ouverte, le deuil infini, et plus que le chagrin, c’est la quête inébranlable de justice qui nous guide : justice pour que la lumière soit faite, justice pour que les responsables rendent compte, justice pour qu’aucun Congolais ne revive de telles horreurs ».

Patrick Muyaya a rappelé que cette commémoration devait aussi être un appel à l’unité et à la paix :

« Cette tragédie nous rappelle que, quelles que soient nos origines, nous partageons une même terre et une même aspiration à la paix », a-t-il insisté, avant de saluer « l’engagement de la communauté banyamulenge en faveur de la paix ».

Le ministre a enfin exprimé le vœu que cette journée « dépasse la seule commémoration » et que « le sacrifice des victimes renforce la détermination collective à bâtir une République fondée sur la justice ».

Pour mémoire, le massacre de Gatumba avait fait 166 morts parmi les réfugiés tutsis congolais installés au Burundi. À l’occasion de ce 21ᵉ anniversaire, des cérémonies se sont également tenues à Kinshasa, à Bukavu et au sein de la diaspora, avec un même appel : que les auteurs de ce crime soient traduits devant la Cour pénale internationale.

Christiane EKAMBO

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