On connait le refrain: la RD-Congo est un pays potentiellement riche. Mais seulement, près de 60 ans après son accession, si on veut, à la souveraineté nationale et internationale, les RD-Congolais n’arrivent pas à transformer ce cadeau de la nature en une véritable richesse, profitable à tout le monde aussi bien dans le pays que dans la sous-région.
On y est encore très éloigné. Mais dans la sphère politique, l’éveil commence à poindre à l’horizon. Récemment, Congo positif, parti cher à l’homme politique Dieudonné Nkishi, est monté au créneau pour attirer l’attention des têtes pensantes du pays sur une réalité pour le moins interpallatrice.
Le parti de Nkishi s’est penché sur le potentiel halieutique de la RD-Congo. « Le monde se moque de nous lorsque 707.000 tonnes de poissons meurent de vieillesse dans nos eaux, et on nous voit importer les poissons en provenance des pays lointains, parfois sans potentiel comme le nôtre », souligne Congo Positif.
Puis: »en dépit de son potentiel halieutique estimé à 707,000 tonnes de production annuelle répartie en 63% dans des eaux des grands lacs de l’Est, 28% dans le système fluvial, 8% dans les lacs de dépression et ceux de retenue et 1% dans les eaux maritimes, ainsi qu’un nombre élevé des pêcheurs artisanaux estimé à plus ou moins 200.000 sur tous les réseaux lacustre, fluvial et maritime, la RD-Congo importe encore plus de 150.000 tonnes de poissons par an pour suppléer à la carence de sa consommation annuelle qui est d’environ 240.000 tonnes ».
Une question doit tarauder les esprits: qu’est-ce qui manque au pays comme la RD-Congo pour exploiter son fleuve, ses lacs, ses rivières ou sa côte atlantique? Pour « Congo positif », investir dans ce secteur répondra efficacement au besoin d’emploi dans ce pays, où le chômage ne fait que battre son plein.
Dieudonné Nkishi et les siens n’ont pas tort de souligner que le pays a tout intérêt à produire ce qu’il importe afin de mieux lutter contre le chômage.
Soucieux de booster le secteur de l’emploi dans son pays, cette formation politique anti-chômage a un de ses plans sociaux. Selon « Congo Positif », pour pousser l’État RD-congolais à la création de l’emploi dans le secteur de la pêche, également, pour préserver la santé de populations, il faudra barrer la route à l’importation des poissons.
« Les querelles politiques ne doivent pas nous empêcher de créer les conditions de vie sociale développée et durable en faveur de nos concitoyens », exhorte Nkishi, Président national de Congo Positif. Et d’ajouter: « Il est important de signaler que la RD-Congo a eu à signer des Accords, notamment avec l’Égypte, le Maroc et l’Israël. Grâce à ces partenariats, d’aucuns espèrent que la RD-Congo sera à mesure de faire face à son déficit de consommation du poisson ».
Puis: « Lévons-nous tous contre les importations des biens de consommation de masse que notre pays peut et doit produire lui-même. Importons seulement des choses que nous ne pouvons pas produire dans l’avenir immédiat.
Le Président de la République Joseph Kabila Kabange avait, lors de son discours devant les deux chambres réunies en Congrès au mois de novembre 2016 déclaré: nous devons produire ce que nous consommons. C’est une très grande interpellation qui doit être traduite en actes par le Gouvernement, le Parlement, les Cours et Tribunaux, les Institutions d’appui à la démocratie et le peuple lui-même ».
À en croire son Président, Congo Positif reste ouvert et appelle tous les jeunes du pays à le rejoindre pour une bataille sans merci contre les importations, le manque d’emplois, le chômage et toutes les autres calamités. « Nous devons gagner la bataille du social. nous devons remporter la victoire du travail sur l’oisiveté, la paresse que nous ne méritons pas », a-t-il martelé.
René KANZUKU
Site d'information des nations en RDC
