« J’ai présenté une lettre de démission aux députés de la chambre (…) afin de quitter mes fonctions de président de l’Assemblée », a-t-il déclaré dans une conférence de presse à Addis Abeba dimanche.
« Je ne veux pas continuer à ce poste pour lequel je n’ai plus le goût », a-t-il dit, ajoutant qu’il dévoilerait les raisons précises de sa démission quand celle-ci serait avalisée par l’Assemblée.
M. Abadula a précisé qu’il continuera de siéger comme député de l’Organisation démocratique du Peuple oromo (OPDO), dont il est l’un des fondateurs.
L’OPDO est l’un quatre partis qui forment la toute-puissante coalition du Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (EPRDF), au pouvoir depuis 1991 en Ethiopie.
La région Oromia a été le foyer d’importantes manifestations anti-gouvernementales en 2015 et 2016, qui se sont propagées à d’autres régions du pays, notamment celle d’Amhara (nord), et ont été brutalement réprimées par le régime.
En septembre, des affrontements meurtriers ont par ailleurs éclaté le long de la frontière entre l’Oromia et la région voisine Somali, qui ont fait selon les autorités plusieurs centaines de morts et contraint au moins 50.000 personnes à fuir leurs foyers.
L’Assemblée nationale doit se réunir lundi et pourrait à cette occasion entériner la démission de M. Abadula et lui désigner un successeur.
Avec AFP