RDC : Atelier sur la responsabilité du journaliste en période électorale


A l’approche des élections en RD-Congo, le bureau conjoint des nations unies aux droits de l’homme en RDC, bureau de terrain de Kinshasa en collaboration de l’Union nationale de la presse au Congo-UNPC- ont organisé ce mardi 19 juin 2018, la journée de discussion sur la responsabilité du journaliste en période électorale.
C’est la grande salle de la mission de l’organisation de nations unies pour la stabilisation en République Démocratique du Congo-MONUSCO, à Kinshasa-Ngaliema qui a accueilli cet atelier réunissant non seulement les journalistes et organisations de medias mais aussi autres acteurs impliqués par ce processus électoral à savoir la représentation provinciale de la commission électorale nationale indépendante-CENI, la coordination des droit de l’homme ainsi que la représentation de l’Agence nationale de renseignement-ANR.
La première partie a été consacré aux exposées balisées par une brève intervention de Kasonga Tshilunde, président national de l’UNPC qui a martelé que la place du journaliste est dans la rédaction et non dans le cachot.
Laquelle servie d’introduction au représentant du bureau des nations qui, après s’être félicité de cette organisation, a abordé dans le même sens en s’articulant sur la liberté d’expression qui est l’outil de travail du journaliste; lequel métier lié à des risques surtout pendant la période électorale qui, d’ailleurs, rend encore le journaliste plus vulnérables.
Pour sa part, Maître Charles Mushizi a largement abordé les différents délits de presse et autres faits y afférents, s’attardant ainsi sur les infractions les plus usuelles et les fautes déontologiques en s’appuyant sur des textes et quelques exemples des délits projetés sur écrans en PowerPoint.
Le professeur Emmanuel Kabongo a, quant à lui, abordé sur la couverture médiatique en période électorale.
Il a souligné que le journaliste est une élite, s’appuyant sur Hegel et sur Mabika Kalanga pour corroborer ceci. « Le journaliste a une mission d’intérêt général, il est appelé à contribuer à la construction de cette nation à travers le choix judicieux de ses informations.Il n’y a pas de démocratie sans information, l’information rend le peuple plus compétitif, plus performant », a-t-il souligné.
Il a, de ce fait, attiré l’attention des professionnels des medias qu’on ne transige pas sur les informations parce que cela induit le peuple en erreur.
Un peuple qui n’est pas informé est un peuple sans volonté. Et la démocratie est basée sur l’information qui permet au peuple de faire un choix judicieux d’où la nécessité de mettre le peuple au courant de tout ce qui se passe. Les élections sont libres lorsque tout le monde est libre de s’exprimer.
Et un peuple est libre lorsqu’il est informé à temps et de façon objective. Il existe donc une relation intrinsèque entre la démocratie et le medias. Il a en outre rappelé l’attitude que doit avoir un journaliste pendant la période normale, pendant la période préélectorale et pendant la période électorale.
L’on pouvait donc comprendre en gros que le journaliste n’est pas appelé à cacher l’information moins encore à la déformer mais plutôt à doit rester dans l’honnêteté, dans la loyauté et l’objectivité. « Le Congo est une grande nation, il faut une grande mentalité, la grandeur de l’esprit. Cessez de vous focaliser sur des intérêts particuliers. La conscience est un fait sociologique qui doit toujours accompagner l’Elite dont fait partie le journaliste », a constitué le socle de son adresse.
La seconde partie de cette grande réunion avec les journalistes était la présentation de la charte de responsabilité du journaliste en période électorale par le président de l’UNPC avant ensuite de se poursuivre par la table ronde de discussion entre les journalistes et les autorités autour de ce document mis sur pied par la dynamique du 27 mai avec la BCNUDH qui assurée la modération de cette importante réunion des professionnels des medias. Anne Marie Mukwayanzo, la représentante provinciale de la CENI a profité de l’occasion pour mettre de l’éclairage sur l’accréditation des élections annoncées pour ce 23 décembre 2018.
Par Blaise PUALA

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