RDC : au moins 5 civils tués dans une nouvelle attaque de l’ADF en Ituri

Des rebelles ougandais de la rébellion de l’ADF, forces démocratiques alliées sont cités dans une nouvelle attaque meurtrière dans la Province de l’Ituri (RDC).

L’énième assaut a ciblé dans la nuit du mercredi 9 10 mars le village de Kasoko situé à une dizaine de kilomètres à l’Ouest de Otomabere dans le territoire d’Irumu.

Le bilan provisoire fait état de 5 civils tués et d’autres pris en otage. Des maisons et des motos ont été également incendiées, précise le chef de la Convention pour le Respect des Droits humains (CRDH) d’Irumu.

« L’avant-midi, il y a eu trois corps qui ont été ramassés, et dans cet après-midi, nous venons encore de ramasser deux autres corps des populations civiles, et signalons qu’il y a une maman qui a été brûlée vive dans une maison parce que ces rebelles ont incendié les maisons. Il y a aussi huit motos incendiés et voir d’autres populations qui sont pris en otage par ces rebelles », relate Christophe Munyanderu.

Selon le récit de la même source : « premièrement,  ces ADF ont commencé tout d’abord à s’installer sur une position des miliciens maï-maï, un groupe d’auto-défense ». Des affrontements se sont poursuivis. Suite aux échanges des tirs, la population locale s’est déplacée vers des entités censées être plus sécurisées. Une situation ne laisse pas indifférent cet activiste des droits humains.

« A l’administrateur militaire du territoire d’Irumu, avec toute son équipe, il faudrait qu’on puisse nous aider à prendre des mesures adéquates afin qu’on puisse traquer ces rebelles ougandais qui ont traversé la RN4 de l’est vers ouest », alerte Christophe Munyanderu.

Le territoire de l’Ituri est l’une des zones de l’Ituri sous menace quotidienne des groupes armés locaux et étrangers dont les ADF. L’Ituri et le Nord-Kivu sont sous état de siège pour faire face aux violences armées et aux conflits. Depuis plus de 10 mois, les tueries continuent au vu et au su des services de sécurité et de défense.

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ Journal des Nations