Dans un rapport circonstanciel d’une dizaine de pages, parvenu à journaldesnations.net, l’Institut de recherche en droits humains (IRDH) a évalué la mi-temps de la campagne de la présidentielle prévue au 20 décembre prochain. L’analyse qui vise à éclairer la participation citoyenne, présente succinctement, l’essentiel de la course démarrée le 19 novembre, pour finir le 18 décembre prochain.
L’IRDH constate qu’au départ, il y avait 26 candidats et qu’à la mi-temps, deux sortent du lot. Le Président sortant, TSHISEKEDI TSHILOMBO Felix-Antoine et KATUMBI CHAPWE Moïse battent une campagne sans repos. Sept candidats entreprennent une campagne difficile ; quatre ont abandonné et les treize autres demeurent absents. Un abandon en silence !
Alors que des grands regroupements politiques formant la coalition au Pouvoir appuyait déjà le Président sortant, le candidat KATUMBI vient de connaître un ralliement spectaculaire des quatre candidats ayant renoncé à la course. D’abord, MATATA PONYO, ensuite Franck DIONGO et Seith KIKUNI ; et, enfin, Delly SESANGA. Ces circonstances attirent l’attention des électeurs.
L’un des points importants est relatif au message des candidats. A la mi-temps, IRDH ne parvient pas à mettre en dessous de chaque photo de candidat, son LEITMOTIV. Contrairement aux attentes des électeurs sur le fond, les deux équipes concurrentes se focalisent à maquiller l’effet de la masse. Elles paraissent préoccupées à faire croire qu’elles font le « PLEIN » de monde.
Donc, le Candidat est le plus aimé (Olongi naye – Il a déjà gagné). Et, l’adversaire y réponde par « MPIAKA ». Ce qui veut dire qu’il n’y avait pas de monde. (Balingi ye te – Il n’est pas aimé). Certes, le sens de redevabilité exige du Président sortant des explications détaillées sur son bilan de cinq ans. De même, il ne suffit pas au nouveau prétendant de se limiter à démontrer ce qui n’a pas été fait et de promettre qu’il ferait mieux.
Le rapport de la mi-temps attire l’attention des parties prenantes sur la stigmatisation et le discours de haine. L’IRDH déplore que des leaders d’opinions politiques ou des religieux passent des messages de mépris/dénigrement visant l’amplification d’un sentiment de distanciation.
D’une part, des messages stigmatisent des « étrangers », des « demi-Dakar », des « locataires », des « envahisseurs », des « insectes » ou des « frères des politiciens véreux à la base des malheurs ». De l’autre, s’oppose la classe des « congolais de père et de mère », « des frères une fois, frères toujours » ou des « originaires ». Ce langage codé alimente un sentiment de haine entre congolais et justifie de la violence intercommunautaire.
A titre illustratif, l’IRDH relève que le Candidat TSHIANI MWADIANVITA Noël continue sa campagne de stigmatisation (de père et de mère) contre le candidat KATUMBI qu’il qualifie dans tous les médias d’étranger. Contrairement aux décisions de la CENI et de la Cour constitutionnelle qui ont validée sa candidature. Aussi, des politiciens du parti Ensemble qualifient de « locataire », tout ressortissant du grand Kasaï établi dans les provinces du grand Katanga.
Rédaction