RDC : Claudel Lubaya exige la démission ou le limogeage de Jean-Pierre Bemba après l’incident de N’djili

Claudel Lubaya, député national, élu de Kananga

Un nouvel incident à l’aéroport international de N’djili continue de provoquer de vives réactions au sein de la classe politique congolaise. Ce vendredi, le député national Claudel Lubaya a exigé la démission ou le limogeage du Vice-premier ministre, ministre des transports, Jean-Pierre Bemba, qu’il tient pour directement responsable de la mauvaise gouvernance dans le secteur aéronautique.

Pour l’élu de Kananga, les mesures déjà prises par le gouvernement notamment l’arrestation de certains agents d’exécution et la suspension du directeur général de la Régie des Voies Aériennes (RVA) ne constituent qu’un écran de fumée.

« L’arrestation de simples agents d’exécution à l’aéroport de N’djili, comme la suspension du directeur général de la RVA, ne sont que de faux semblants. Ces mesures conservatoires, dictées par l’émotion, ne résolvent rien en réalité et détournent l’attention de l’opinion des maux qui rongent nos aéroports », a-t-il déclaré.

Claudel Lubaya insiste sur la nécessité d’assumer les responsabilités au plus haut niveau de l’État. Selon lui, Jean-Pierre Bemba, en sa qualité de ministre des Transports et voies de communication, doit répondre de l’échec de sa gestion.

« Le ministre des Transports et voies de communication doit assumer son échec. La seule réponse éthique, de responsabilité et de redevabilité en pareille circonstance est sa démission pure et simple, à défaut d’être limogé. C’est un devoir qui incombe à tout agent public de l’État », a-t-il ajouté.

Cet appel intervient dans un contexte où le secteur aéronautique congolais est régulièrement critiqué pour ses failles en matière de sécurité, de gouvernance et de modernisation des infrastructures. Plusieurs analystes estiment que la mauvaise gestion de la RVA et le manque de rigueur dans la supervision politique fragilisent la crédibilité du pays et exposent les passagers à de graves risques.

Alors que les enquêtes se poursuivent pour déterminer les causes exactes de l’incident de N’djili, la pression politique s’accentue sur le gouvernement. Pour Claudel Lubaya, il ne suffit plus de sanctionner des agents subalternes : « c’est au sommet que doivent être tirées les conséquences de cette crise ».

Marcel Mbombo/Kasaï

Laisser un commentaire