Pour marquer leur ras-le-bol à la grève qui paralyse les activités académiques et administratives dans les institutions publiques dans le Nord-Kivu à l’Est de la RD-Congo, les étudiants ont organisé une marche pacifique à Butembo en ce premier jour du mois de mars.
Cette manifestation encadrée par les éléments de la Police nationale a débuté aux heures matinales, au niveau de la Station Takenga sur l’altère principale de la ville pour chuter à la Mairie.
Les syndicalistes étaient porteurs d’un mémorandum dans lequel les étudiants de 10 institutions publiques sur 11, réclament la reprise des activités académiques afin d’éviter une année blanche.
Ils exigent aussi sans condition l’application de la note circulaire du Ministre de l’ESU, fixant à 920fc le taux pour la parité en dollars du paiement des frais académiques.
Dans ce même mémorandum lu par Issa Balume président du comité estudiantin de l’Université Officielle de Ruwenzori devant les autorités urbaines, étudiants et population de Butembo, ces futurs cadres menacent de passer à des actions de grandes envergures dans les 48 heures, si leurs révendications ne sont pas prises en comptent.
De son côté, Me Mbusa Kanyamanda Sylvain, Maire de Butembo a promis à ses hôtes de faire écho de leurs revendications auprès des autorités compétentes.
Tout en saluant le caractère non violent de cette marche, l’autorité urbaine a fait savoir qu’il va s’impliquer pour trouver des solutions idoines afin que le corps enseignant reprenne les activités académiques.
Cette marche qui devait être pacifique a été un peu mouvementé suite à l’excès de zèle des certains étudiants qui, de retour de la Mairie ont perturbé les activités scolaires dans la plutart d’écoles situées à quelques centaines de mètres de l’Hôtel de ville.
Des vitres cassés et des tôles détruites ont été répertoriés après leur passage.
Selon un étudiant qui a reconnu les faits : » il est difficile de contrôler une masse d’étudiants, ils sont imprévisibles » a-t-il laissé entendre.
Rappelons que l’intersyndical des enseignants des institutions publiques de Butembo et des environs a declenché une grève illimitée.
Tout porte à croire que l’ultimatum lancé pour la reprise des cours dans 48 heures sera entendu. Le calendrier académique risque de subir des modifications. Les examens de la mis-session prévus pour débuter le 23 février ont été remis aux calendes grecs.
Djiress BALOKI (Correspondant à Butembo)