24 janvier 2019, date historique en République Démocratique du Congo où le président sortant Joseph Kabila Kabange a passé le pouvoir au nouveau président Félix Tshilombo Tshisekedi, élu le 30 décembre 2018, selon les résultats de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-.
Événement réussi malgré l’absence très remarquée de tous les présidents de 9 pays voisins de la RDC. Même le président du Congo Brazzaville, Dénis Sassou Nguesso qui, par canon rapide ou par hélicoptère, peut faire cinq minutes, n’a pas traversé, alors qu’il est dans sa capitale, nous a confirmé notre source. Différemment d’autres chefs d’États des pays limitrophes, il pouvait même accorder des audiences dix minutes après cette solennité.
Que devons-nous dire? Est-ce un mot d’ordre de la haute hiérarchie de l’Union africaine qui a raté sa visite le lundi 21 janvier 2019 à Kinshasa pour tenter de réconcilier tous les ténors des élections du 30 décembre 2018 ? Est-ce une coïncidence ? Est-ce un sabotage ou une crainte d’être hué par de millions de rd-congolais qui reconnaissent Martin Fayulu comme président de la RDC légitimement élu?
Il sied de rappeler que la République Démocratique du Congo est entourée de neuf pays, à savoir: le Congo Brazzaville, l’Angola, la Zambie, la Tanzanie, le Rwanda, le Burundi, l’Ouganda, la République Centrafricaine et le Soudan du Sud. Tous ces pays étaient représentés soit par les vice-présidents, soit par les ministres. Pourquoi un tel agissement au moment où aucun président des pays cités ci-haut n’est allé au Forum économique mondial à Davos en Suisse ou est en tournée ? Cette absence doit interpeller Joseph Kabila et son successeur.
Ces présidents étaient-ils déjà au courant des résultats publiés ce jeudi 24 janvier 2019 par la Commission épiscopale nationale du Congo -CENCO- où le candidat Martin Fayulu Madidi est vainqueur avec 62,3% ? Cette absence est significative. Est-elle le fruit du lobbying ou du silence adopté par les opposants rd-congolais Moïse Katumbi Chapwe et Jean-Pierre Bemba Gombo, membres de la coalition Lamuka, traduit « réveil » ?
59 ans après son ascension à l’indépendance, le 30 juin 1960 à Bruxelles, la République Démocratique du Congo est appelée à redresser son appareil judiciaire pour que son peuple et ses partenaires lui fassent confiance. Sinon, elle aura du mal à attirer des investisseurs étrangers pour son développement. Ce redressement judiciaire concerne également les prochaines élections qui se tiendront en décembre 2023.
Le seul président africain ayant pris part à cette cérémonie est Uhuru Kenyatta -président du Kenya, pays non frontalier à la RDC et les vice-présidents, burundais Joseph Butore, namibien Mbumba Nangolo, zimbabwéen Chiwenga Constantino et tanzanien Samai Suluhu Assan. Le Premier ministre gabonais Julien Nkoghe Bekale, le ministre congolais (Brazzaville) des Affaires étrangères, de la coopération et des Congolais de l’étranger Jean-Claude Gakosso, le ministre sud-africain du développement des PME Lindiwe Zulu, le ministre angolais des Relations extérieures Manuel Bomingos Augusto, le ministre égyptien de l’Eau et de l’irrigation Mohamed Abdelatti Khalil, le président de la Chambre de représentants et ministre délégué auprès du ministère marocain des Affaires étrangères et coopération internationale chargé de la coopération africaine et Envoyé spécial du Roi Mohamed VI -Habib El Malki et l’ancien secrétaire général de l’Union africaine (UA), Premier ministre honoraire togolais et facilitateur du dialogue de la Cite de l’Union africaine à Kinshasa -Edem Kodjo.
Sa commission électorale et sa Cour constitutionnelle sont censées proclamer au monde le candidat qui a réellement remporté l’élection présidentielle ou d’autres types d’élections pour éviter toutes les formes de contestation et de sabotage comme celui de ces voisins. Nous espérons que cette absence très constatée n’impactera pas les relations diplomatiques et économiques entre la RDC et ces derniers.
Robert KAL MAKAL