Dans un briefing tenu mercredi 14 août 2024 avec son collègue, le Ministre des Communications Patrick Muyaya, le Ministre du Commerce Extérieur Julien Paluku Kahongya a abordé les récentes tensions commerciales entre la RDC et la Zambie.
En effet, le gouvernement zambien a décidé de fermer sa frontière avec la RDC suite à la décision du Ministre Paluku d’interdire l’exportation de boissons gazeuses et de bières.
En pédagogue, le Ministre Paluku a expliqué le cadre légal qui régit le commerce international. Depuis son adhésion à l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) en 1997, la RDC est soumise à des accords définissant les relations commerciales entre États.
Ces accords visent à encadrer des pratiques telles que le transbordement, le dumping et les subventions étatiques, qui peuvent nuire à la production locale.
C’est dans ce contexte que la RDC a évoqué l’article 6 de l’accord de l’OMC, prévoyant des mesures de sauvegarde lorsqu’une production nationale est menacée. L’objectif était de protéger la production locale congolaise face à des pratiques déloyales.
Un accord bilatéral signé en 2015 avec la Zambie définit également ces mécanismes. Malheureusement, la Zambie a réagi de manière « disproportionnée » en fermant complètement la frontière, y compris pour le transit.
Après des discussions à Lubumbashi, la Zambie a finalement reconnu la précipitation de sa décision et a ordonné la réouverture de la frontière dès le mardi matin. Pour soutenir la production locale, des mesures d’exonération de la TVA et d’autres taxes seront discutées en Conseil des Ministres ce vendredi, a soutenu le ministre du commerce extérieur.
En conclusion, cet épisode illustre la nécessité pour la RDC de défendre ses intérêts commerciaux, tout en respectant les accords internationaux. Une diplomatie économique active s’avère cruciale pour promouvoir la production nationale face à des pratiques déloyales.
Josué KALUBI /journaldesnations.net
