La Cheffe de la Monusco, Mission des Nations-Unies pour la stabilisation de la RD Congo s’est dite préoccupée « de la montée d’appel à la violence et à la haine dans l’Est de la RDC ». Bintou Keita a exprimé cette désolation samedi 18 juin qui marque la première journée internationale de lutte contre les discours de haine.
Dans certaines villes du pays, notamment à Goma, Bukavu, Kinshasa, des messages contre les rwandais ont été lancés après que le gouvernement congolais ait accusé publiquement Kigali de soutenir militairement les rebelles du M23 dans des combats qui les opposent aux forces armées congolaises dans le territoire de Rutshuru, Nord-Kivu (RDC).
A travers une vidéo d’une minute 20 secondes, Bintou Keita a rappelé que des messages incendiaires compromettent la cohésion et le vivre-ensemble. « Les discours de haine entraînent de la violence et nous divisent là où au contraire nous devons renforcer la cohésion et le vivre ensemble, c’est ce dont on a besoin les congolaises et les congolais, c’est ce dont on a besoin toutes les populations de la région des grands lacs », a lancé Bintou Keita.
Dans son message, elle ajoute : « J’en appelle à toutes et à tous. Tournons le dos au racisme et à la xénophobie, ne cédons pas au discours de haine qui n’ont que trop nourri la violence en République démocratique du Congo et chez nos voisins ». D’où : »Travaillons ensemble à la paix,comme l’a souligné le secrétaire général des Nations-Unies Antonio Guteress, les discours de haine sont un danger pour tous et c’est notre devoir à nous tous de les combattre », a-t-elle insisté.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ journaldesnations.net