Médecins sans Frontières (MSF) a décidé d’interrompre ses deux projets à Nizi et Bambu dans la Province de l’Ituri en République Démocratique du Congo. Cette décision a été rendue publique par cette organisation, lundi 21 mars 2022, dans la capitale Kinshasa.
Des attaques armées à l’égard de leurs équipes et leurs infrastructures : « sont les quelques raisons qui motivent cette mesure ».
Pour Jérome Alin, Chef de Mission MSF : « Nous sommes inquiets face aux nombreuses attaques et aux pillages des structures sanitaires. Nous sommes profondément troublés par le climat d’impunité qui règne aujourd’hui dans cette partie de la RDC ».
Dans sa communication, MSF explique cette impunité par le fait que les autorités congolaises n’ont jamais rendu les résultats des enquêtes sur des incidents subis dans la zone écumée par des milices locales et étrangères dont les combattants ougandais de l’ADF, forces démocratiques alliées, de l’autre.
« Toutes les parties au conflit sont censées faciliter l’accès sans entrave de l’aide humanitaire aux populations civiles dans le besoin…», recommande MSF.
MSF a enregistré un nombre élevé d’incidents sécuritaires. Par exemple en juin 2021, une attaque armée avait ciblé l’hôpital général de référence de Boga, soutenu par MSF.
« Il avait été sévèrement endommagé après des combats urbains. Douze personnes y avaient perdu la vie. Plusieurs bâtiments, dont l’unité de soins intensifs, avaient été incendiés, et la pharmacie et le stock médical pillés », martèle Médecins sans frontières.
Cette organisation humanitaire appelle « toutes les parties prenantes, ainsi que toutes les personnes influentes » à assurer un environnement propice à l’acheminement de l’aide dont le peuple a si désespérément besoin.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/Journal des Nations