RDC: l’ONU présente des bonnes nouvelles pour la lutte contre Ebola à l’Est du pays

Au cours d’une conférence de presse tenue jeudi 20 juin 2019 au quartier général de la Mission de l’organisation des Nations-Unies pour la stabilisation du Congo -MONUSCO- à Kinshasa, David Gressly, coordonnateur de l’ONU pour la réponse d’urgence à l’épidémie d’Ebola a rassuré sur les possibilités à mettre fin à cette dixième épidémie en République démocratique du Congo dans les jours à venir. Selon ce dernier, malgré des multiples obstacles qui s’opposent à la riposte contre Ebola au Nord-Kivu et en Ituri, l’ONU présente quelques bonnes nouvelles qui laissent espérer à une éradication de ce virus. C’est en direct de la ville de Beni dans la province du Nord-Kivu, à travers une vidéo conférence que Gressly répondait aux questions des journalistes de Kinshasa à ce sujet.

« Cela fait maintenant 11 mois que l’épidémie à virus Ebola sévit dans une partie des provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. À ce jour, nous savons qu’il s’agit de l’épisode le plus meurtrier des 10 épisodes à virus Ebola qu’a connus la République démocratique du Congo, puisque le virus a déjà tué près de 1500 personnes. Tant que nous ne serons pas parvenus à zéro cas sur un grand laps de temps, le risque que le virus se propage demeure bien réel. Mais il y a aussi de bonnes nouvelles. La première est qu’avec le soutien de l’Organisation mondiale de la santé et d’autres partenaires en première ligne, le Gouvernement a les outils de santé publique nécessaires pour vaincre Ebola, y compris un vaccin sûr et efficace. Nous devons aussi rendre hommage aux ONG et aux communautés pour leur précieuse contribution à la réponse », explique Gressly.

Et de poursuivre: « Ces actions incluent la détection rapide, l’isolement et le traitement des cas d’Ebola ainsi que la vaccination des contacts à haut risque. Chaque pause dans la réponse donne de l’espace au virus pour survivre, ce qui entraîne encore plus d’infections et de décès. La deuxième bonne nouvelle est la décision prise en mai par le Secrétaire général de renforcer la coordination et le soutien à la réponse par une approche à l’échelle du système des Nations Unies, ce qui va grandement contribuer à ces efforts. En tant que Coordonnateur de l’ONU pour la réponse d’urgence à l’épidémie d’Ebola, je coordonne le soutien international et travaille à garantir un environnement propice, particulièrement du point de vue sécuritaire et politique, pour que le Gouvernement, l’OMS et les autres partenaires de santé publique puissent travailler. Nous mettons en place un système dense, organisé et coordonné pour une réponse rapide et adaptée ».

Puis: « Sous la direction de l’UNICEF, nous renforçons notre engagement avec les communautés notamment en étant à l’écoute de l’ensemble des préoccupations des personnes vivant dans les zones affectées et en donnant des réponses appropriées à ces mêmes préoccupations. L’engagement des communautés les plus menacées par le virus est essentiel pour la riposte, car si les personnes n’ont pas confiance, elles ne feront pas le nécessaire pour se protéger et protéger leur famille et le virus continuera à se propager ».

René KANZUKU

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