Médecins sans frontières (MSF) affirme avoir soigné 870 042 patients atteints du paludisme en 2022 en République Démocratique du Congo. Des statistiques rendues publiques lundi 25 avril 2023. Ce rapport est publié en marge de la campagne de la Journée mondiale du paludisme, célébrée par l’ensemble des acteurs de la lutte antipaludique. Le thème choisi par l’Organisation mondiale de la santé ( OMS) cette année est: « Il est temps de parvenir à zéro cas de paludisme : investir, innover, mettre en œuvre ».
Dans son rapport, l’ONG humanitaire MSF rapporte que son appui a consisté à la prise en charge des cas simples et graves de paludisme dans les provinces du Maniema, Sud-Kivu, Nord-Kivu et de l’Ituri, ainsi que lors d’interventions d’urgence ponctuelles.
« Dans certaines provinces, MSF mise sur une approche de soins décentralisés à travers des relais communautaires afin de prévenir les complications liées à une prise en charge tardive des cas », annonce l’organisation, tout en ajoutant : « nos équipes forment le personnel médical, assurent la promotion de la santé et réalisent aussi des activités de prévention de masse comme la distribution massive de médicaments antipaludiques et la pulvérisation d’insecticide dans les maisons », lit-on dans le document nous parvenu.
D’après l’organisation mondiale de la santé, la RDC est le deuxième pays africain le plus touché par le paludisme. Elle vient juste après le Nigéria, « avec un taux élevé de mortalité dont la majorité sont des enfants de moins de 5 ans », alerte l’OMS. Ce fléau sanitaire a pour origine : « l’accès aux soins de santé limité dans le pays, surtout en milieu rural, complique la prise en charge précoce du paludisme ».
Dans les experts de santé, le paludisme est une maladie potentiellement mortelle causée par un parasite appelé plasmodium. Il est transmis à travers les piqûres des moustiques anophèles femelles infectés. Le plasmodium du type falciparum est responsable des formes graves de cette maladie. Les malades manifestent des symptômes tels que « les maux de tête, de la fièvre et des frissons ». Ils apparaissent après une période d’incubation allant généralement de 7 à 15 jours à la suite de la piqûre d’anophèle.
« Dormir sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide. Veiller à la bonne gestion des déchets et à garder un environnement de vie sain permettent également de réduire le développement des larves de moustiques », sont là les conseils des agents de santé en vue de se mettre à l’abri du danger.
Djiress BALOKI/Nord-Kivu/journaldesnations.net