Alors que les regards se tournent vers Washington en prévision de la rencontre du 2 mai, le ministre congolais de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a apporté des clarifications sur France24 à Paris. Il a tenu à tempérer les attentes autour d’une signature d’accord, tout en réaffirmant la détermination des autorités congolaises à obtenir une paix durable.
Contrairement à certaines rumeurs, la date du 2 mai ne marque pas la signature officielle d’un accord de paix. Selon Patrick Muyaya, cette échéance représente plutôt une étape dans le cadre de discussions intensifiées, où les différentes parties réuniront les éléments nécessaires à la conclusion d’un futur accord.
« Il ne faut pas considérer qu’il y a plusieurs processus, mais un objectif commun : la paix en République démocratique du Congo », a insisté le ministre.
Muyaya a rappelé que la position de Kinshasa reste guidée par l’optimisme et la fermeté du président Félix Tshisekedi. Il a souligné que les discussions en cours ne sauraient aboutir sans l’implication active de certains partenaires internationaux, notamment les États-Unis et le Qatar, qu’il qualifie de « garants » du processus.
Pour Kinshasa, l’urgence est claire : obtenir le retrait immédiat des troupes rwandaises du sol congolais, mettre fin aux trafics illicites alimentant les conflits, et amorcer un processus de reconstruction centré sur les Congolais.
« Signer ne sera qu’une ouverture vers un processus plus complexe », a averti Muyaya, ajoutant que la paix constitue un impératif non seulement pour la RDC, mais aussi pour la stabilité régionale et mondiale. « Nous sommes un pays solution », a-t-il conclu.
La rencontre du 2 mai à Washington s’annonce donc comme une étape clé dans un processus diplomatique délicat, sous haute surveillance internationale.
Christiane EKAMBO
