RDC: pendant ce temps, les corrupteurs restent en fonction jusqu’à l’installation des nouveaux gouverneurs


À l’issue de la réunion institutionnelle tenue à la Cité de l’Union africaine ce lundi 18 mars, il a été décidé le report d’élection des gouverneurs à une date ultérieure et la suspension de l’installation des sénateurs nouvellement élus. Il a également été demandé au Procureur général de République d’ouvrir des enquêtes sur les allégations de corruption des députés provinciaux.
L’opinion peut bien s’en réjouir, mais l’on se pose la question de savoir, à qui profitent ces décisions? Aux membres du Front commun pour le Congo -FCC-, qui sont gouverneurs en fonction depuis près de 18 ans et présumés corrupteurs des députés de l’UDPS? Puisque l’élection des gouverneurs censés les remplacer est reportée sine die. Ces questions restent pendantes pour la Rédaction de Journal des Nations, mais chaque lecteur averti peut dénoter et trouver sa réponse, au regard de l’actualité politique qui bat son record à travers la République.
Le dimanche 17 mars, Jean-Marc Kabund, président a.i de l’UDPS, avait annoncé que les députés soupçonnés de s’être laissés corrompre seront poursuivis en justice. Il avait tout de même demandé la réorganisation des élections sénatoriales, tout en rejetant les résultats rendus public par la CENI. Ainsi, estime-t-on, s’il y a réorganisation d’élections sénatoriales comme l’exige le parti au pouvoir, UDPS, et que les présumés corrupteurs restent en fonction et impunis, il y a risque qu’ils corrompent encore pour se faire réélire. Dans tous les cas, c’est le FCC de Kabila qui gagne toujours!
Pour rappel, ladite réunion a connu la participation du président congolais Félix Tshisekedi, le président de la CENI, le premier président de la Cour de Cassation, le Premier ministre, le président du bureau provisoire de l’Assemblée nationale, le président du Sénat, le président de la Cour constitutionnelle, le Conseil d’Etat, le président du CNSA, l’auditeur des FARDC, le Procureur général près la Cour de cassation.

René KANZUKU

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