Mobutu Sese Seko Kuku Ngwendo Wazabanga, un nom qui a longtemps fait parler de lui. Il a même eu à bénéficier de la stratégique appellation de « Roi du Zaïre » avec l’emblème du Léopard marquant la toute puissance du grand et vénéreux Maréchal, qui fut le deuxième président de l’ex-Congo belge
07 septembre 1997 – 07 septembre 2018, 21 ans jour pour jour, depuis la disparition de feu le président de l’ex- Zaïre jadis Congo belge. Après avoir régné pendant 32 ans à la tête du Zaïre, le père du Mouvement Populaire de la Révolution -MPR-, après avoir cédé au multipartisme un certain 24 avril où il a pleuré à larme chaude avec la phrase historique « comprenez mon émotion », a été contraint, avec l’arrivé de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération -AFDL-, de s’exiler au Maroc où il avait trouvé la mort de suite d’un cancer lors de cet exil forcé au Maroc, mettant fin à ses années de grandeur et de décadence. Mais aujourd’hui, en RD-Congo, que reste-t-il de Mobutu?
Vingt et un ans écoulés, après avoir fait la ronde des questions, Journal des Nations conclut que les RD-Congolais n’ont pas encore oublié le Maréchal Mobutu, celui qui s’est, stratégiquement fait, second président de ce pays de Joseph Kasa-Vubu qui venait d’arracher son indépendance, il y a peu.
Les témoignages différents, pour les uns, Mobutu était un des grands présidents de l’histoire : « Mobutu, c’est lui qui a pacifié ce pays, il l’a unifié, il a fait une armée nationale qui a fait la fierté de notre pays. C’est lui qui a intégré les Pygmées dans l’armée et dans la société. Mobutu, sans pour autant être trop fantaisiste, fut un grand homme d’État, un grand homme politique au cœur de l’Afrique. Il faisait vraiment la dignité de l’Afrique, avec comme preuve, le générique du journal télévisé sur la chaine nationale où l’on pouvait apercevoir son visage dans le ciel ».
Pour les autres, il était un homme au grand cœur : « Quand j’avais 12 ans, j’étais en première secondaire au lycée présidentiel. Il venait souvent et il nous donnait à manger. On était vraiment bien, même pour la rentrée scolaire, il nous donnait les cahiers et tout ce qui était nécessaire », a témoigné Bolengu Albert.
D’aucuns ne voit pas le côté charismatique ou encore altruiste de l’homme du parti-Etat. Ceux-là, en leur entendre parler, ils sont loin de lui pardonner d’avoir instauré son régime totalitaire. « Durant tout son règne, il a confisqué la liberté de la presse et n’a jamais témoigné la volonté d’organiser une élection démocratique » a témoigné un septentainaire qui a vécu.
Pour se rappeler du mémoire de Joseph Désiré Mobutu, les membres de son parti, le MPR, tous en uniforme portant l’effigie du « Seskule » avec son couvre chef marquant le pouvoir, avaient organisé une messe d’action de grâce en la cathédrale notre Dame du Congo pour ensuite, partager un verre d’ensemble.
Certains, n’ont pas mis l’eau dans la bouche pour déplorer le fait que la dépouille de cet ancien président n’ait pas été rapatriée en RD-Congo jusqu’à ce jour. « C’est étonnant de constater que le corps de celui qui a marqué son temps, même s’il a eu des failles, mais ne peut être effacé de l’histoire » a soutenu Aimé kabongo, un RD-Congolais vivant à Botswana. Mais qu’à cela ne tienne, à cette date, ses proches joint à sa famille biologique et politique ainsi que ses anciens collaborateurs ne s’empêchent de commémorer, chaque année, ce triste anniversaire de la disparition du « père de l’authenticité zaïroise ».
Blaise PUALA
Site d'information des nations en RDC