Comme dans les zones de Boko Haram et des Chebab, en République Démocratique du Congo, il y a aussi des enlèvements, mais les autorités congolaises préfèrent le silence. Le cas le plus récent est celui de Banzanzala Bazuna Olga, portée disparue depuis le vendredi 17 août 2018 alors qu’elle se rendait au centre-ville de Kinshasa.
Travaillant pour le diocèse de Kikwit, Banzanzala avait quitté cette ville le samedi 11 août 2018 pour une mission de service à Kinshasa.
Selon le responsable du diocèse, mademoiselle Banzanzala Bazuna n’a donné aucune nouvelle depuis le lundi 20 août, date de son retour à Kikwit. Elle est injoignable. Son téléphone est éteint. Ce qui est très inhabituel avec elle.
« Nous avions contacté son chef pour avoir de ses nouvelles. Malheureusement, lui aussi, se pose mille et une question sur son agent qui est sans signe depuis le 17 août en début d’après-midi, alors qu’elle se rendait au centre-ville de Kinshasa pour quelques achats avant de retourner à Kikwit dans la province de Kwilu », a avancé un membre de sa famille dans l’anonymat pour crainte d’être poursuivi par les mêmes bandits.
« J’insiste sur le fait que les circonstances de sa disparition sont inquiétantes, du fait qu’elle a été objet des filatures, il y a trois mois par une jeep Nissan Patrole de couleur noire, au moment où elle exécutait les courses de l’hôpital de sa diocèse. À son retour, elle m’avait fait part de cette situation anormale. Car, à chaque fois qu’elle sortait de chez elle, elle apercevait cette jeep à la plaque d’immatriculation couverte et qui la suivait jusqu’à plus d’un kilomètre. Cette situation la préoccupait du fait qu’elle n’avait ni d’engagement politique, ni des dettes, ni des conflits avec tiers », a-t-il renchéri.
Signalons qu’à Kinshasa, certaines personnes mal intentionnées filent, enlèvent ou tuent la population sans antécédents. Les unes les font pour se procurer des billets de banque ou des matériels et d’autres les font en terme des règlements des comptes personnels ou des commandites. Pour le cas de Banzanzala, le flou persiste encore. Le diocèse pense que cet article permettra à la police nationale congolaise et à la justice d’avoir assez d’éléments pour retrouver cette compatriote, ou il touchera le cœur de ces ravisseurs pour la relâcher.
Patrick MUKENDI (Congo Nouveau)