Kasaï-Pénurie d’eau à Kele : La société civile annonce des marches pour réclamer un droit fondamental

À Kele, une colline regroupant les communes de Mbumba et Mabondo dans la ville de Tshikapa (chef-lieu de la province du Kasaï), l’eau potable se fait attendre depuis près de quatre ans. Les habitants vivent une pénurie prolongée, sans solution durable en vue.

Face à ce qu’elle qualifie d’injustice, la société civile locale, emmenée par la fondation Muetu Mua Kele et d’autres structures à but non lucratif, monte au créneau pour dénoncer l’inaction des autorités provinciales.

« La coupure d’eau qui dure bientôt cinq ans nous fait très mal, surtout à nous, ressortissants et habitants de Kele. C’est une injustice flagrante. Nous avons des élus provinciaux et nationaux, un gouverneur… mais personne ne semble se soucier de cette situation », déplore Francis Kalala, initiateur de la fondation Muetu Mua Kele.

Dans ce contexte, la fondation envisage de lancer une série de marches pacifiques à travers Tshikapa pour faire entendre la voix de la population de Kele.

« Nous sommes en train de nous organiser. Dans les jours à venir, nous allons lancer une série de manifestations pour réclamer notre droit à l’eau », a confirmé Francis Kalala.

Il alerte également sur les conséquences sanitaires graves de cette crise. La population, contrainte de consommer l’eau des puits, est exposée à des maladies hydriques, touchant à la fois adultes et enfants. Il lance ainsi un appel pressant aux autorités provinciales pour une réponse rapide et concrète.

Pour mémoire, cette pénurie est liée à l’effondrement du pont Kasaï en octobre 2020, infrastructure clé par laquelle passait la conduite d’eau de la REGIDESO desservant la colline de Kele.

Marcel MBOMBO/Kasaï

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