Au total, 46 enfants ont été remis à des membres de leurs familles dans les provinces du Tanganyika et du Haut-Katanga. Il s’agit de 28 mineurs réintégrés à Kalemie, Kongolo, Nyunzu, Kabalo, Ankoro et Manono dans le Tanganyika, tandis que 18 autres ont été réunifiés à Pweto et Moba, dans le HautKatanga. Menées pendant deux semaines par les équipes du Comité internationale de Ia Croix-Rouge (CICR), en collaboration avec celles de la Croix-Rouge de la RDC (CRRDC), les activités de réunification familiale ont clôturé le 29 juin 2024 dans cette partie sud-est de la République démocratique du Congo.
Dans un communiqué conjoint de presse publié jeudi 4 juillet 2024, le CIRC et la Croix-Rouge rapportent que ces enfants âgés de 7 à 18 ans avaient été séparés de leurs familles de suite des violences entre 2016 et 2022 dans cette partie de la RDC confrontée maintes fois à des conflits armés et communautaires. Aujourd’hui, les deux organismes se réjouissent du travail abattu.
« Certains de ces enfants ont été séparés de leur famille depuis six ans à la suite des violences qu’a connue cette partie du pays, entre 2016 et 2022. C’est toujours un grand soulagement pour les familles de voir le retour des petits dont ils avaient perdu la trace. C’est également une grande satisfaction pour nous car les activités de recherche des proches prennent souvent des mois voire des années à cause des difficultés d’accès à certaines zones de recherche, en raison de contraintes logistiques ou sécuritaires », explique Elena Grammatica, coordinatrice du département de Protection des Liens Familiaux du CICR en RDC.
Au cours du même mois de juin, 14 autres enfants et jeunes adultes qualifiés de « vulnérables » ont regagné leurs logis dans les provinces du Bas-Uele, Haut-Uele et de l’Ituri après une longue période passée en République centrafricaine.
« Ces personnes avaient été séparées de leurs familles et s’étaient déplacées en République centrafricaine entre 2017, 2018 et 2023 à la suite des conflits armés au nord-est de la RD », lit-on dans le même document. « Cette opération de réunification transfrontalière a été possible grâce à une bonne coordination entre les délégations de Bangui et Kinshasa, et a nécessité une logistique complexe. Il nous a, par exemple, fallu louer des avions capables de se poser dans des zones très enclavées dans le nord-est de la RDC », indique Elena Grammatica.
De janvier à juin 2024, 123 enfants originaires de la RDC ont pu être réunifiés avec leurs proches, et plus de 2.882 en cinq ans, soit de 2019 à 2023, selon les statistiques publiées dans le document consulté par journaldesnations.net.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/journaldesnations.net
