A l’entrée de la rue, la police bloquait les accès et filtrait les sorties, selon la même source.
Plusieurs personnes auraient été arrêtées autour du campus de Kinshasa étroitement surveillé par l’armée.
A Kananga (Kasaï, centre), une femme a été blessée à la jambe et un homme à la tête pendant la dispersion d’une manifestation de 50 à 300 personnes à coup de gaz lacrymogènes, a constaté un correspondant de l’AFP.
Dans cette même ville, des manifestants se sont repliés dans des installations de la Mission des Nations unies (Monusco) lors d’affrontements avec la police.
A Goma (est), fief du mouvement Lutte pour le changement (Lucha), des jeunes se sont affrontés avec la police et ont dressé des barricades. Dans la province voisine du Sud-Kivu, Lucha déplore l’arrestation de dix militants.
« La situation sécuritaire est relativement calme jusque là », a indiqué à l’AFP le porte-parole de la police nationale peu avant 8h00 GMT, ajoutant qu’un point serait fait à 11h00 GMT.
Le Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement (Rassop) a appelé les Congolais à descendre dans la rue pour demander le départ du président Kabila dès la fin de l’année et pour manifester contre le calendrier électoral qui prévoit des élections le 23 décembre 2018.
Les marches ont été interdites par les autorités locales des grandes villes. « La police va décourager tous ceux qui empêcheraient les autres de vaquer librement à leurs occupations », a prévenu son porte-parole le colonel Mwanamputu, dénonçant « le bras de fer » de l’opposition avec les autorités.
Mardi, la dispersion de manifestations à Goma et Butembo, dans la province du Nord-Kivu, a fait « au moins six blessés » et entraîné « l’arrestation arbitraire d’au moins 26 personnes », selon la Mission des Nations unies en RDC (Monusco).
La Monusco a de nouveau demandé mercredi aux autorités de « respecter la liberté des réunions et des manifestations ».
Le deuxième et dernier mandat du président Kabila a pris fin le 20 décembre 2016 selon la Constitution.
Des élections devaient avoir lieu au plus tard en décembre 2017, selon un accord pouvoir-opposition conclu sous l’égide de l’épiscopat le 31 décembre 2016.
Avec AFP