Présidentielle russe : la candidature du principal opposant à Poutine rejetée

© Andrey Borodulin, AFP | L’opposant russe, Alexei Navalny

Texte par FRANCE 24 

La candidature du principal opposant à Vladimir Poutine, le blogueur Alexeï Navalny, a été rejetée lundi par la Commission électorale russe. L’opposant appelle au boycott du scrutin du 18 mars.

Il voudrait affronter Vladimir Poutine à la présidentielle du 18 mars 2018. Mais la Commission électorale russe ne l’entend pas ainsi : lundi 25 décembre, la candidature de l’opposant Alexeï Navalny a été rejetée.
Lors d’une réunion publique, la Commission a voté par douze voix sur treize et une abstention le rejet du dossier présenté la veille au soir par le juriste de 41 ans à l’issue d’une journée de mobilisation de ses partisans. Motif invoqué : la condamnation judiciaire d’Alexeï Navalny pour une affaire qu’il a de nouveau dénoncée comme « fabriquée » pour l’empêcher d’affronter Vladimir Poutine.
« Nous savions que ça arriverait et nous avons donc un plan clair et simple », a réagi Alexeï Navalny dans une vidéo enregistrée à l’avance et publiée dès l’annonce de la décision l’interdisant de se présenter. « Nous annonçons un boycottage de l’élection. Le processus auquel on nous demande de participer n’est pas une vraie élection. Il n’y aura que Poutine et les candidats qu’il a personnellement sélectionnés », dit-il dans cet enregistrement ajoutant qu’il allait faire appel de la décision de la commission électorale.

La commission centrale des élections avait déjà déclaré Alexeï Navalny inéligible l’été dernier pour la même raison que celle invoquée lundi. Alexeï Navalny a pourtant obtenu le ralliement de 742 personnes, soit au-dessus du seuil des 500 nécessaire pour pouvoir se présenter.
Alexeï Navalny a été interpellé et détenu à trois reprises cette année pour avoir organisé des rassemblements politiques non autorisés. Se disant victime d’un harcèlement judiciaire, il a fait condamner la Russie par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH).
Vladimir Poutine, au pouvoir depuis dix-sept ans à la présidence ou au poste de Premier ministre (1999-2000 puis 2008-2012), a confirmé au début du mois qu’il briguerait un quatrième mandat présidentiel lors du scrutin fixé au 18 mars.
Avec AFP et Reuters

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