La rentrée scolaire prochaine en RD-Congo est en ballotage défavorable. Plusieurs secteurs vitaux sont en ébullition dans le cadre des revendications sociales visant l’amélioration de leurs conditions jugées très précaires. Les regards sont tournés vers le gouvernement Tshibala qui doit apporter des solutions idoines en vue de désamorcer la crise. Au-delà du chemin de la croix qu’endurent les parents de la RD-Congo pour préparer la rentrée scolaire de leurs enfants dans des conditions décentes, une nouvelle douloureuse leur est tombée sur la tête comme un couperet ce lundi 21 août 2017.
Les enseignants annoncent un arrêt de travail ce 04 septembre 2017, jour prévu pour la rentrée scolaire 2017-2018 sur toute l’étendue du pays. L’Intersyndicale des syndicats des enseignants du primaire, secondaire et professionnel, dans une déclaration faite en début de semaine, demande à ses affiliés d’observer un arrêt de travail à partir du 04 septembre dans toute la RD-Congo jusqu’à ce que le gouvernement central réponde favorablement à leurs revendications.
Le non-respect des engagements
Jacques Lukuku Pidji, porte-parole de l’Intersyndicale des enseignants RD-congolais a précisé que cette directive vaut un préavis de grève.
Il a par ailleurs dénoncé le non-respect des engagements pris par le gouvernement. «Nous nous sommes rendu compte que l’indexation des salaires qu’il avait promise au mois de juillet n’a pas été respectée; la légère augmentation de salaires dont il a parlé pour le mois d’août, n’a pas été réalisée; la quotité versée à la mutuelle de santé n’a pas été prise en charge depuis le 4 septembre 2015, ce qui l’a préjudiciée sur la prise en charge de certaines pathologies, car pour le moment elle est incapable de le réaliser», a-t-il martelé.
Et de poursuivre: «nous avons également noté une certaine désinvolture de la part du gouvernement sur la gestion du quotidien de l’enseignant et le non-respect des promesses leur faites. Nous avons constaté que le gouvernement a refusé délibérément de convoquer une commission paritaire pour traiter de tous ces problèmes. Raison pour laquelle, dès ce moment, nous appelons tout le corps enseignant à observer un arrêt de travail à partir du 04 septembre 2017».
Parousia MAKANZU