Résurgence Ebola à Beni : les premiers guéris quittent le CTE

Le couple vainqueur et guéri d'Ebola, Kavira Julie et Kakule Kibambale sortis du CTE à Butembo

Les premières personnes guéries de l’épidémie à virus Ebola ont quitté jeudi 4 novembre 2021 le centre de traitement Ebola de Beni. Les vainqueurs sont un couple marié, Kavira Julie et Kakule Kibambale.

«Nous étions dans une structure sanitaire tierce où notre enfant avait été affecté par la maladie avant que nous soyons contaminés à notre tour et notre enfant est décédé », a déclaré Kakule Kibambale.

Le couple a totalisé près de trois semaines dans cette structure de prise en charge des malades d’Ebola, CTE. Devant la presse, M. Kakule a ajouté : « J’ai été convaincu parce que les douleurs que ressentaient mon enfant avant sa mort, moi-même je les ai eus, le maux de ventre, l’asthénie générale ».

D’après lui, ses voisins n’étaient pas d’accord afin qu’ils se rendent aux soins. « J’ai fait de mon mieux pour que moi et madame, nous puissions venir au CTE. La prise en charge médicale était bonne, la nourriture et les soins étaient bien assurés », a-t-il témoigné.

De son côté, le Maire policier de Beni a saisi l’occasion pour appeler la communauté à accueillir ces « vainqueurs d’Ebola » sans discrimination. Le commissaire supérieur principal, Narcisse Kashale a encouragé la population à adhérer aux actions de santé afin d’éradiquer au plus vite cette épidémie.

«J’invite donc à tout le monde de continuer à pratiquer les mesures d’hygiène telles que nous conseillent les experts de la santé. Et surtout orienter tous les malades à l’hôpital car venir tôt aux soins, c’est augmenter ma chance de guérir. En outre, j’encourage les contacts à se faire vacciner pour éliminer la chaîne de transmission », a martelé l’autorité urbaine.

Déclarée le 8 octobre dernier à Beni, le cumul des cas d’Ebola est de 8 dont 2 guéries et 6 décès jusqu’au 3 novembre. Une cinquante de personnes identifiées comme contacts sont perdues de vue. Ce qui inquiète les agents de santé si ces personnes développaient la maladie.

Djiress BALOKI/ correspondant au Nord-Kivu