Les gouvernements du Rwanda et de la République démocratique du Congo ont paraphé un accord de paix provisoire sous l’égide du Département d’État américain. Ce document, fruit d’intenses négociations, marque une avancée diplomatique significative dans les efforts de stabilisation entre les deux pays, en conflit ouvert depuis la résurgence de la rébellion du M23, soutenue par Kigali selon Kinshasa.
Dans ce texte, Kigali et Kinshasa se sont entendus sur plusieurs dispositions clés en faveur de la paix, parmi lesquelles :
- Le respect de l’intégrité territoriale de chaque État ;
- L’interdiction des hostilités ;
- Le désengagement, le désarmement et l’intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques ;
- La mise en place d’un mécanisme conjoint de coordination sécuritaire, incluant le concept d’opérations (CONOPS) du 31 octobre 2024 ;
- La facilitation du retour des réfugiés et des personnes déplacées internes, ainsi que l’accès humanitaire ;
- Un cadre d’intégration économique régionale.
Le point de friction majeur reste la question de l’intégration des miliciens. Sur son compte officiel X (anciennement Twitter), Tina Salama, porte-parole du président Félix Tshisekedi, a précisé que cette intégration se fera exclusivement dans le cadre du Programme de Désarmement, Démobilisation, Relèvement Communautaire et Stabilisation (P-DDRCS).
« Une intégration conditionnelle, uniquement sur la base du P-DDRCS, qui reflète clairement notre position en faveur du respect du processus de Nairobi », a-t-elle déclaré.
L’accord final devrait être signé le 27 juin 2025, lors d’une réunion ministérielle prévue à Washington, en présence attendue des présidents Paul Kagame du Rwanda et Félix Tshisekedi de la RDC. Cette signature constituerait une étape cruciale vers la normalisation des relations bilatérales, largement détériorées par le soutien présumé du Rwanda aux rebelles de l’AFC-M23 dans l’est de la RDC.
Djiress BALOKI