Scandale Veviba: la Fédération wallonne de l’agriculture va se porter partie civile

La FWA espère concrétiser cette démarche en «Agrofront», afin d’avoir plus de poids. «Nous avons obtenu un accord verbal du Boerenbond, par la voix de sa présidente, Sonja De Becker. Nous attendons la confirmation de l’Algemeen Boerensyndicaat», a indiqué Yvan Hayez, secrétaire général de la FWA dimanche, à l’issue d’un bureau de la Fédération.
La FWA regrette que la «fraude économique» et sanitaire découverte chez Veviba jette un discrédit «sur l’ensemble de la chaîne» de la viande, entraînant pour les éleveurs un risque de «conséquences économiques majeures» alors que le secteur est déjà en difficulté. Pour cet organisme, le scandale doit être «mis à profit» pour réformer les normes et contrôles, et instituer de «nouvelles pratiques transparentes», tant au niveau de l’ensemble des abattoirs que du commerce de bétail en général. «Les acteurs de la grande distribution et de la transformation de viande sont sur la même longueur d’onde», a assuré Yvan Hayez.
Cette affaire doit également être l’occasion, selon lui, de réfléchir à une évolution du fonctionnement de l’Afsca (Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire) «afin de détecter les choses en amont», pour les matières sanitaires, et également pour les cas de fraude économique.
Quant à Veviba, la FWA prend complètement ses distances avec la direction mais rappelle que l’infrastructure bastognarde reste un outil important pour le secteur dans la région.
Plusieurs réunions sont à l’agenda des responsables de la FWA la semaine prochaine, notamment avec le ministre fédéral de l’Agriculture Denis Ducarme et son homologue wallon René Collin. La Fédération communiquera également sur d’éventuelles actions à mener dans les prochains jours. «Des actions, pas des manifestations», a précisé M. Hayez.

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