Selon une étude faite par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), un médicament sur dix, envoyés dans les pays en développement, est soit en deçà des normes, soit complètement falsifié.
D’après le rapport, ce sont 42% des 1500 faux médicaments détectés qui ont été repérés sur le continent africain. Pour l’organisation, ces quelques 1 500 cas, ne représentent que la partie visible de l’iceberg, apprend l’agence ecofin
Le fait que l’entrée de ces produits pharmaceutiques sur le territoire africain soit, de façon générale, financée par les ministères de tutelle à travers les budgets nationaux, est encore plus inquiétant.
Les médicaments répertoriés à l’issue de l’enquête sont entre autres des antibiotiques ou des traitements antipaludéens, sur un continent où la première cause de mortalité est le paludisme.
Selon l’Ecole d’hygiène et de médecine tropicale de Londres, chaque année, en Afrique subsaharienne, 116 000 décès sont causés par de faux médicaments antipaludiques.
Le coût de ces faux médicaments est d’environ 38,5 millions de dollars pour les patients et les ministères de la santé.
Selon les spécialistes, le traitement d’une maladie avec les médicaments contrefaits, peut renforcer la résistance des bactéries, ce qui les rend encore plus dangereuses. La résistance antimicrobienne pourrait causer 10 millions de morts supplémentaires, d’ici 2050, et coûter 100 trillions de dollars au système de santé mondial, selon un rapport de la pharmacopée américaine (USP).