Depuis ce mois d’août 2025, les ressortissants sénégalais candidats aux visas non-immigrants américains de type F, M ou J (étudiants, chercheurs, stagiaires) doivent rendre publics leurs profils sur les réseaux sociaux dans le cadre de la procédure d’obtention du visa.
Cette exigence, généralisée au niveau mondial mais particulièrement scrutée au Sénégal, suscite inquiétude et controverse. En toile de fond : la crainte d’un contrôle idéologique et d’une restriction ciblée, surtout après que le Sénégal a été évoqué en juin parmi les pays « sous surveillance » pour un éventuel durcissement des conditions d’entrée.
Désormais, chaque publication photo, message, opinion peut être interprétée sous l’angle sécuritaire. Pour de nombreux jeunes Sénégalais, cette nouvelle étape dans la demande de visa transforme le rêve américain en parcours d’obstacles numériques. Beaucoup s’interrogent : leur liberté d’expression en ligne pourrait-elle compromettre leur avenir académique à l’étranger ?
Ce glissement du contrôle administratif vers la vie numérique personnelle interroge sur les limites entre sécurité, vie privée et liberté d’expression, à l’heure où les réseaux sociaux deviennent des pièces à conviction dans l’analyse consulaire.
La Rédaction