Union Sacrée de la Nation: Le Président Tshisekedi se lance sur la voie de l’ouverure politique et envisage de former un gouvernement d’unité nationale

Félix Tshisekedi, Président de la RDC

Ce samedi, le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a réuni sa famille politique au chapiteau de la Cité de l’Union Africaine pour un important entretien avec les membres de l’Union Sacrée de la Nation (USN). Députés, sénateurs, chefs de partis et de regroupements politiques, ainsi que d’autres mandataires, ont répondu présents à l’invitation du Secrétaire exécutif de l’USN, Mbata Mangu.

Au cours de son allocution d’une quarantaine de minutes, le Chef de l’État a abordé les trois principaux défis auxquels la RDC fait face aujourd’hui : le front diplomatique, le front militaire et le front politique.

Sur le plan diplomatique, le Président Tshisekedi a salué les avancées significatives réalisées, tout en soulignant que beaucoup reste à accomplir. Il a notamment félicité la Première ministre, la ministre d’État aux Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba, ainsi que les représentants permanents de la RDC à New York, à Genève et à l’Union Africaine pour leur rôle déterminant. « Grâce à nos efforts diplomatiques, la communauté internationale a enfin pris conscience de l’agression du Rwanda contre notre pays », a-t-il déclaré.

Concernant la situation militaire, le Président a rendu hommage aux soldats de l’armée congolaise, louant leur courage et leur dévouement, malgré les défis liés au manque de ressources et à l’infiltration des forces rwandaises. « Nous œuvrons à reconstituer une armée professionnelle, bien formée et soutenue », a ajouté M. Tshisekedi.

Sur le plan politique, le Chef de l’État a clairement exprimé sa vision du dialogue national, insistant sur son attachement à la concertation, mais soulignant sa fermeté face à ceux qui, selon lui, poursuivent des intérêts étrangers. « Je suis un homme de dialogue, mais je refuse de dialoguer avec des marionnettes manipulées par des puissances extérieures », a-t-il affirmé, réitérant son souhait de discuter directement avec les pays agresseurs, sans toutefois cautionner les processus de mixage et de brassage des forces en présence.

Le Président Tshisekedi a également exprimé sa déception vis-à-vis du silence de certains membres de sa famille politique, qu’il considère comme ne comprenant pas pleinement les enjeux du moment. Dans cette optique, il a annoncé la formation imminente d’un nouveau directoire au sein de l’Union Sacrée de la Nation pour renforcer la cohésion et la mobilisation autour de l’agenda présidentiel.

Dans un geste d’ouverture, le Président de la République a tendu la main à d’autres forces politiques, évoquant la possibilité de former un gouvernement d’unité nationale pour mieux répondre aux défis actuels. Quant à l’initiative des églises catholiques et protestantes, il a indiqué qu’il attendait les conclusions de leur mission, tout en exprimant son incompréhension concernant la place de leur projet par rapport aux processus de Nairobi et de Luanda.

Enfin, M. Tshisekedi a lancé un appel solennel à l’unité nationale, appelant à éviter toute forme de discours de division ou de discrimination. « Il est temps que nous unissions nos forces pour le bien-être de notre pays et de notre peuple », a-t-il conclu.

Cellcom présidence

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