Au Yémen, des scènes « à briser le cœur ». Tels sont les mots employés, vendredi 2 novembre, par Geert Cappelaere, directeur du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) pour le Moyen-Orient, pour parler des enfants décharnés dans des hôpitaux de la ville portuaire d’Hodeïda ainsi que dans la capitale Sanaa. Deux théâtres de combats entre les insurgés houthis et la coalition menée par l’Arabie saoudite.
« Nous avons des preuves qu’au Yémen, toutes les dix minutes, un enfant de moins de cinq ans meurt de maladies qui peuvent être soignées et de malnutrition aiguë sévère », a déclaré Geert Cappelaere, d’Hodeïda. Selon les Nations unies, environ 14 millions de personnes, soit la moitié de la population du Yémen, pourraient bientôt se retrouver au bord de la famine.
Déjà 1,8 million d’enfants sont malnutris et plus de 400 000 d’entre eux souffrent de malnutrition aiguë sévère, a déclaré le directeur de l’Unicef pour le Moyen-Orient. « Mais il y a plus. De nombreux enfants meurent de maladies évitables par la vaccination. Aujourd’hui, au Yémen, seuls 40 % des enfants sont vaccinés », a-t-il poursuivi.
La rougeole, le choléra et la diphtérie peuvent être mortels pour les enfants, en particulier ceux de moins de cinq ans, notamment en cas de malnutrition.
Blocages à Hodeïda, point d’entrée majeur des marchandises au Yémen
Selon Geert Cappelaere, « à cause de cette guerre cruelle, à cause d’obstacles et d’obstructions qui sont faites, il n’est malheureusement pas possible de faire grand chose de plus ». « Nous ne sommes peut-être pas encore au niveau de la famine mais nous ne devrions pas attendre [de l’]avoir déclaré[e] pour avancer et faire pression sur les parties au conflit pour qu’elles mettent fin à cette guerre insensée », a-t-il ajouté.
L’émissaire de l’ONU, Martin Griffiths, a pour objectif d’organiser des pourparlers de paix ce mois-ci afin de rechercher un cessez-le-feu au Yémen. Dans le même temps, des combats font rage depuis jeudi à Hodeïda entre les rebelles houthis et les forces progouvernementales qui ont mené des dizaines de frappes aériennes sur cette ville portuaire.
>> À lire : Au Yémen, la coalition saoudienne masse des troupes près d’Hodeïda
Ces affrontements ont pour conséquence de bloquer la circulation des marchandises. Ainsi, sept camions transportant du matériel médical et des médicaments vitaux ont été bloqués dans le port de la ville pendant deux semaines, en attente de dédouanement après leur déchargement, a précisé Geert Cappelaere. Les autorités houthies ont donné leur feu vert, vendredi, au départ des camions et les marchandises vont être distribuées, a déclaré une porte-parole de l’Unicef.
« Empêcher que les conditions déjà désespérées ne se détériorent encore »
Les combats ne s’arrêtent pas là : la coalition dirigée par l’Arabie saoudite a annoncé avoir aussi lancé vendredi des raids sur une base aérienne proche de l’aéroport international de Sanaa, régulièrement visé par l’aviation de la coalition. Mais, selon un porte-parole saoudien, l’aéroport est toujours ouvert aux activités aériennes des Nations unies et de leurs agences de secours.
>> À lire aussi : Après l’affaire Khashoggi, les États-Unis appellent à la fin de la guerre au Yémen
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a lancé un appel à l’arrêt des combats au Yémen, parlant d’un pays « au bord du gouffre ». « Sur le plan humanitaire, la situation est desespérée. Nous devons faire tout notre possible pour empêcher que les conditions déjà désespérées ne se détériorent encore », a-t-il dit devant la presse.
Le Yémen est ravagé par une guerre qui a fait quelque 10 000 morts, selon le dernier bilan de l’ONU, et où plus de sept millions d’enfants font face à un risque sévère de famine. Les Nations unies ont appelé les belligérants à s’asseoir à la table des négociations d’ici un mois, après avoir tenté sans succès en septembre d’organiser des pourparlers de paix à Genève.
« Nous avons des preuves qu’au Yémen, toutes les dix minutes, un enfant de moins de cinq ans meurt de maladies qui peuvent être soignées et de malnutrition aiguë sévère », a déclaré Geert Cappelaere, d’Hodeïda. Selon les Nations unies, environ 14 millions de personnes, soit la moitié de la population du Yémen, pourraient bientôt se retrouver au bord de la famine.
Déjà 1,8 million d’enfants sont malnutris et plus de 400 000 d’entre eux souffrent de malnutrition aiguë sévère, a déclaré le directeur de l’Unicef pour le Moyen-Orient. « Mais il y a plus. De nombreux enfants meurent de maladies évitables par la vaccination. Aujourd’hui, au Yémen, seuls 40 % des enfants sont vaccinés », a-t-il poursuivi.
La rougeole, le choléra et la diphtérie peuvent être mortels pour les enfants, en particulier ceux de moins de cinq ans, notamment en cas de malnutrition.
Blocages à Hodeïda, point d’entrée majeur des marchandises au Yémen
Selon Geert Cappelaere, « à cause de cette guerre cruelle, à cause d’obstacles et d’obstructions qui sont faites, il n’est malheureusement pas possible de faire grand chose de plus ». « Nous ne sommes peut-être pas encore au niveau de la famine mais nous ne devrions pas attendre [de l’]avoir déclaré[e] pour avancer et faire pression sur les parties au conflit pour qu’elles mettent fin à cette guerre insensée », a-t-il ajouté.
L’émissaire de l’ONU, Martin Griffiths, a pour objectif d’organiser des pourparlers de paix ce mois-ci afin de rechercher un cessez-le-feu au Yémen. Dans le même temps, des combats font rage depuis jeudi à Hodeïda entre les rebelles houthis et les forces progouvernementales qui ont mené des dizaines de frappes aériennes sur cette ville portuaire.
>> À lire : Au Yémen, la coalition saoudienne masse des troupes près d’Hodeïda
Ces affrontements ont pour conséquence de bloquer la circulation des marchandises. Ainsi, sept camions transportant du matériel médical et des médicaments vitaux ont été bloqués dans le port de la ville pendant deux semaines, en attente de dédouanement après leur déchargement, a précisé Geert Cappelaere. Les autorités houthies ont donné leur feu vert, vendredi, au départ des camions et les marchandises vont être distribuées, a déclaré une porte-parole de l’Unicef.
« Empêcher que les conditions déjà désespérées ne se détériorent encore »
Les combats ne s’arrêtent pas là : la coalition dirigée par l’Arabie saoudite a annoncé avoir aussi lancé vendredi des raids sur une base aérienne proche de l’aéroport international de Sanaa, régulièrement visé par l’aviation de la coalition. Mais, selon un porte-parole saoudien, l’aéroport est toujours ouvert aux activités aériennes des Nations unies et de leurs agences de secours.
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Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a lancé un appel à l’arrêt des combats au Yémen, parlant d’un pays « au bord du gouffre ». « Sur le plan humanitaire, la situation est desespérée. Nous devons faire tout notre possible pour empêcher que les conditions déjà désespérées ne se détériorent encore », a-t-il dit devant la presse.
Le Yémen est ravagé par une guerre qui a fait quelque 10 000 morts, selon le dernier bilan de l’ONU, et où plus de sept millions d’enfants font face à un risque sévère de famine. Les Nations unies ont appelé les belligérants à s’asseoir à la table des négociations d’ici un mois, après avoir tenté sans succès en septembre d’organiser des pourparlers de paix à Genève.
Avec Reuters et AFP