Lundi 13 et Mardi 14 septembre 2021, les activités économiques sont restées paralyser dans la ville de Beni au Nord-Kivu. Au centre-ville par exemple, tout était fermé notamment des magasins, galeries, boutiques, et plusieurs autres commerces. Au niveau du marché central de « Kilokwa », l’ambiance était aussi inhabituelle.
« Les marchands des vivres étaient plus invisibles dans le marché central. Sur les routes principales, la circulation était fluide. Voilà la situation vécue dans la ville », relate Fabrice, l’un des membres du mouvement citoyen, Lutte pour le changement (Lucha) section de Beni.
C’était à l’appel de la coordination urbaine de la société civile locale. Par ces deux journées ville morte, les forces vives dénonçaient la dégradation du climat sécuritaire dans plusieurs quartiers de Beni, malgré des patrouilles nocturnes décrétées par les forces de sécurité dans le cadre des opérations liées à l’état de siège.
Samedi dernier, le Maire policier avait menacé d’arrêter les organisateurs de l’action, avant d’appeler la population à vaquer librement à ses activités en ville. Un message foulé au pied par les opérateurs économiques.
« C’est inadmissible, bon, on va décréter deux jours ville morte, ça va apporter quoi, ça va changer quoi…ça va amener la sécurité ? Ou soit, on est en train d’enfoncer les gens dans l’insécurité. Tu fermes la porte de ta boutique, je viendrai mettre un deuxième cadenas », avait lancé le Maire policier, Muteba Kashala.
De leur part, les étudiants de plusieurs institutions universitaires et supérieures ont soutenu l’appel à travers leur campagne dénommée « Campus sans étudiants » pendant les deux journées journées « viĺle morte ».
Djiress BALOKI ( correspondant au Nord-Kivu)