Nord-Kivu : reprise timide des cours ce lundi à Butembo

Des élèves filles très satisfaites de la passation des épreuves de l'exetat 2021 sanctionnant la fin du cycle secondaire (Ph. Djiress BALOKI)

La rentrée des classes a repris timidement ce lundi 4 octobre à Butembo (Nord-Kivu). Cela fait suite au mot d’ordre du syndicat des enseignants du Congo (SYECO) local. Par cette action, il réclame avant toute reprise : « l’amélioration de leurs conditions salariales d’une part et de l’autre, l’abandon de toute poursuite judiciaire à l’égard de leur secrétaire permanent, Irène Mutumwa qui vit actuellement en clandestinité ».

Dans plusieurs écoles primaires et secondaires du secteur public visitées, les cours n’ont pas repris. Tout ce qui marchait, ce sont les inscriptions des nouveaux candidats, également le retrait des dossiers scolaires pour ceux-là qui changent d’institutions.

Les écoliers comme les élèves regagnaient déjà à partir de 9heures locales leurs domiciles. Les rares enseignants vus dans certaines écoles secondaires ne  sont même pas entrés en contact avec les apprenants.

Une situation qui inquiète ces deux élèves. « Chers enseignants qu’ils vous plaisent d’écouter notre émotion. Venez nous enseigner pour notre meilleur avenir comme d’ailleurs vous le dites, nous sommes des dirigeants de demain », a indiqué Daniel Muyisa, élève de 6ème année des humanités dans une des écoles catholiques de la place.

Désemparé, Muhindo Mulengya, un autre élève pense que : « le gouvernement congolais devrait nécessairement répondre aux exigences des professionnels de la craie pour sauver l’année scolaire ».

Par ailleurs, la rentrée des classes a été effective dans des institutions privées. Citons le complexe scolaire la Bourgeoisie du Nord. Ici, ‘’40% d’apprenants se sont présentés aux cours’’, explique le Préfet des études. Pour cette première journée, les quelques apprenants interrogés affirment avoir acquis déjà un plus.

Vendredi dernier, les professionnels de la craie du secteur public aussi bien des écoles conventionnées ont promis de boycotter cette reprise. Ils comptent reprendre après l’amélioration de leurs conditions salariales, l’abandon de toute poursuite judiciaire à l’égard du secrétaire permanent du SYECO Butembo, pour ne citer que ces deux points.

 

Djiress BALOKI/ correspondant au Nord-Kivu