L’état-major général des armées de la RDC (FARDC) confirme des attaques armées des combattants de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu. Elles ont visé dans la nuit de dimanche à lundi 8 novembre 2021 leurs positions de Tchanzu et Runyonyi, déclare le porte-parole adjoint des FARDC, Général Sylvain Ekenge.
« Vers 22 heures, le mouvement insurrectionnel M23 a attaqué les positions de Tchanzu et de Runyonyi avec l’intention de mener d’autres actions de déstabilisation dans le territoire de Rutshuru et ailleurs », révèle le Général Ekenge lors d’un point de presse à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Il rassure que les soldats congolais sont déterminés à neutraliser ce groupe rebelle. Ce qui explique des violents affrontements entre les deux parties.
« Les forces armées de la République Démocratique du Congo ont pris toutes les dispositions qui s’imposent pour faire échec à cette énième incursion du M23 sur le sol congolais. À l’heure actuelle, les combats sont en cours, les FARDC sont déterminés à en finir une fois pour toute avec ce groupe armé qui doit être neutralisé de manière définitive », ajoute le porte-parole adjoint de l’armée congolaise.
Mise au point du M23
De son côté, le Mouvement du 23 mars sort de son silence. A travers un communiqué publié le soir de ce même lundi, le président de la rébellion rejette les allégations de confrontation de leurs troupes avec les soldats congolais. Bertrand Bisimwa reconnaît quand-même la présence de leurs combattants dans le territoire de Rutshuru depuis 2017. C’est : « Pour y attendre la réponse du Gouvernement aux causes profondes du conflit qui nous a opposé », lit-on dans le même document.
Il regrette, je cite : « notre présence subit des actes de provocation de la part des quelques éléments incontrôlés des FARDC depuis l’année 2020. Cependant, ils se sont toujours abstenus de répondre de peur de provoquer une nouvelle guerre inutile, écrit Bertrand Bisimwa.
« Il est donc mal indiqué de croire que notre Mouvement puisse s’engager dans des hostilités avec les FARDC en ce moment où le partenariat avec le Gouvernement de la République se porte mieux et que tous les espoirs sont encore permis. En clair, le M23 n’est pas engagé dans quelques confrontations armées dans le territoire de Rutshuru », affirme-t-il.
Dans la zone, des acteurs de la société civile indiquent que les forces congolaises ont récupéré certaines positions à l’issu des violents combats. Une situation qui a entraîné un déplacement massif des habitants du groupement de Jomba vers Kisoro en Ouganda. Jusqu’à présent le bilan des affrontements n’est pas encore connu.
Djiress BALOKI/correspondant au Nord-Kivu