Trois jeunes ont été interpellés ce vendredi 21 janvier par les éléments de la police nationale congolaise ( PNC) dans la ville commerciale de Butembo au Nord-Kivu, à l’Est de la RDC. L’information a été livrée par le commandant urbain des forces de l’ordre à l’issue d’une manifestation de rue.
Devant la presse, le commissaire supérieur principal Polo Ngoma affirme que les personnes arrêtées font parmi de la foule composée des jeunes qui a manifesté dans la rue ce même vendredi à Furu, à l’extrême Nord de Butembo. En effet, le groupe de pression « Parlement Debout de Furu » a appelé à une journée ville morte ce vendredi.
Leur action avait pour objectifs : « exiger la levée de la mesure de couvre-feu, et demander à la justice militaire d’éclairer l’opinion à propos du dossier des effets militaires similaires à la tenue de l’armée ougandaise interceptés à Butembo, il y a peu », lors du déchargement d’un conteneur appartenant à un opérateur économique.
Consécutivement à leur mot d’ordre, plusieurs activités ont été partiellement paralysées dans la cellule Furu, bastion de ce rassemblement de jeunes. Le secteur éducatif a été touché. Plusieurs écoles de la place sont restées fermées. Le trafic sur la nationale n°4 a été momentanément interrompu aux heures matinales.
Pour rétablir de l’ordre, les éléments de la police et de l’armée y ont été déployés, a constaté journaldesnations.net.
« La route était barricadée, et en plus les jeunes commençaient à brûler des pneus et autres faits sur la route, vu le jet des pierres, la police a su disperser la foule avec une seule bombe lacrymogène, la police ne pouvait rien faire », explique le commissaire supérieur principal Polo Ngoma.
Tsongo Léon, l’un des leaders de ce groupe insiste: « Nous voulons des éclaircissements sur ce dossier des effets militaires. Nous savons qu’il y a certains opérateurs économiques impliqués et également des officiers de l’armée congolaise. Nous voulons que les choses soient tirées au clair ».
A propos du couvre-feu instauré à Butembo à partir de 19 heures locales après une explosion d’une bombe en ville de Beni, en décembre dernier, ces jeunes ont proposé à travers cette manifestation : « Que l’heure du début du couvre-feu soit ramenée à 23 heures jusqu’à 5 heures, parce que c’est impossible d’être à la maison à 19 heures pour ceux-là qui viennent de très loin pour le centre-ville », ajoute Tsongo Léon.
A noter que cette manifestation n’a eu aucun impact négatif sur le déroulement des activités commerciales au centre-ville.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ Journal des Nations