Ils sont estimés à 57, les miliciens maï-maï de la coalition APCLS – Nyatura qui se sont rendus aux Forces Armées de la RDC endéans une semaine à Rubaya. Il s’agit d’une localité située dans le territoire de Masisi, en Province du Nord-Kivu placée sous état-siège depuis mai 2021 pour faire face aux violences armées et aux conflits.
D’après notre source, d’abord 27 éléments de ce groupe armé local ont quitté la brousse mardi 18 janvier avec 15 armes, ensuite la deuxième vague, 29 au total en a fait autant ce vendredi.
Parmi ces ex maï-maï, le chef de fil, Colonel auto-proclamé Fikiri. Se confiant à la presse de la zone, Sebakara Rudoviko, l’un des leaders de la milice explique que leur reddition résulte des offensives menées par les forces armées de la RDC contre leurs bastions. C’est notamment dans le secteur de Katoyi dans les villages de Ngululu, Nyabiasho, Kasheke et Nyambero.
« J’ai trouvé que la vie en brousse n’est pas du tout confortable. Il y avait des opérations militaires et nous ne savions plus quoi faire. Voilà, nous décidons de déposer les armes pour que nos parents vivent en paix », déclare Sebakara Rudoviko.
En juillet 2021, le président de la République, Félix Tshisekedi a créé par ordonnance, le programme de Désarmement, démobilisation, relèvement communautaire et stabilisation (P DDRC-S). Parmi les innovations de ce programme, citons la prise en charge des ex-combattants, également la communauté, qui vit au quotidien les atrocités des groupes armés.
Depuis le début de son lancement, plusieurs miliciens ont dû déposer les armes. Au Nord-Kivu par exemple, certains dénoncent leur abandon par le gouvernement dans des sites de cantonnement. Une situation décriée aussi par des acteurs de la société civile. Ils craignent que ces derniers reviennent à leur bonne foi de pacifier la région longtemps meurtrie comme l’Est du pays.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ Journal des Nations