Dans un communiqué publié dans la presse, les organisations de la société civile bénéficiaires du Projet de Renforcement des Initiatives de Suivi des Mécanismes Electoraux (PRISME) saluent la publication de la Feuille de route interne de la CENI.
Après analyse, ces organisations se réjouissent de cette Feuille de route explicite et quasi exhaustive qui tient compte des délais constitutionnels
quant aux activités à réaliser jusqu’en 2027. En outre, le principe de continuité de l’administration est effectif entre le Bureau actuel de la CENI et
le bureau précédent car certaines activités planifiées et/ou réalisées par l’équipe
précédente sont capitalisées dans la feuille de route. Ceci à l’instar de la mise à jour de la cartographie opérationnelle, les préparatifs de l’identification et enrôlement des électeurs.
En dehors des points évoqués, les organisations bénéficiaires du PRISME sont satisfaites entre autres du plaidoyer, de la concertation de toutes les parties prenantes et de la sensibilisation de la
population prévue à chaque étape des opérations du processus électoral ainsi que de la période d’accréditation des témoins, des observateurs et des journalistes qui parait suffisante et fait que le travail citoyen des observateurs de long terme sera permanent.
Cependant, à côté de ces aspects, cette frange de la société civile « fustige le fait que la feuille de route ne mette pas assez l’accent sur l’exigence d’information du citoyen par la
CENI afin de permettre à celui-ci d’exercer son pouvoir de contrôle citoyen, d’une part et de l’absence d’une mention sur la disponibilisation des mesures d’application d’autre part ».
Notons également que la feuille de route est muette sur des aspects critiques du processus comme la nécessité de la révision de la loi électorale, à la session de mars 2022, l’actualisation du Décret portant sécurisation des élections, le Contentieux lié aux listes électorales, l’élaboration et l’adoption des mesures d’application des différentes lois.
Sur cette liste figurent aussi les décisions en lien avec le processus électoral et l’adoption du rapport général des opérations électorales élaboré par le SEN, sa présentation à l’Assemblée nationale et sa publication comme une exigence de la
Gouvernance et la clarification quant à l’utilisation ou non de la machine à voter.
Eu égard au tableau qu’elles ont peint sur la situation électorale actuelle, les organisations bénéficiaires du PRISME propose « au gouvernement de prendre des dispositions nécessaires pour lever la contrainte financière qui pèse sur le processus ».
Parmi une kyrielle de solutions, ces organisations ont estimé entre autres que « l’Assemblée nationale devra voter la loi électorale au cours de la session parlementaire de mars 2022 pour la réussite du processus ». qu’elle Décret sur la sécurisation des élections devra être actualisé et opérationnalisé pour qu’aucune partie de territoire ne connaisse des élections postposées.
Le Projet de Renforcement des Initiatives de Suivi des Mécanismes Electoraux financé par l’UE regroupe les organisations de la société civile suivantes: ARC-24, CEJP/CENCO, CJPSC/ECC, CIME, CLC, NSCC, REGED, RSLF.
89Ces OSC bénéficiaires ont exhorté en dernier lieu tous les intervenants en particulier, le Président de la République en tant que garant du bon fonctionnement des Institutions, à assumer pleinement ses responsabilités pour la tenue des élections dans le strict respect du délai constitutionnel, dans l’intérêt supérieur de notre pays, conclut Robert Kabakela, secrétaire technique du PRISME.
Godefroid-Nibez