Médecins Sans Frontières (MSF) annonce ce lundi 21 mars 2022 la fermeture de ses projets à Nizi et Bambu dans la Province de l’Ituri, en République Démocratique du Congo. Cela a été motivé quatre mois après l’attaque perpétrée à l’encontre de leur convoi humanitaire dans la zone.
Lors de l’incident, deux membres de MSF avaient été grièvement blessés par balles sur la route entre les localités de Kobu et Bambu, dans le territoire de Djugu. Contrée secouée par des violences et des conflits malgré l’instauration de l’état de siège dans la province de l’Ituri.
« Cette lourde décision intervient face à l’absence prolongée de garanties de sécurité de la part des différents acteurs qui s’affrontent dans la région », écrit MSF sur son site web officiel.
Au lendemain de l’incident, MSF avait appelé publiquement les parties au conflit à deux réactions. C’est entre autres : « la condamnation ferme de cette attaque. MSF exigeait un engagement fort en faveur du respect du droit international humanitaire et de la mission médicale, à savoir les structures sanitaires, le personnel soignant, les ambulances, les patients et les blessés », relate l’organisation.
Aussi, « MSF a demandé aux autorités d’ouvrir une enquête sur cet incident grave, sans résultat à ce jour ».
Pour elle, les risques sont tout simplement trop élevés pour retourner avec assurance dans ces zones. Mais, affirme MSF : « Cette décision nous bouleverse, car elle va avoir des conséquences désastreuses pour une population dont les besoins sont aigus ».
Et de rappeler : « Notre mission est de sauver des vies, mais pas au prix des nôtres »
Des incidents sécuritaires sont déplorés au quotidien dans plusieurs agglomérations de l’Ituri. Ils sont attribués d’une part aux milices locales, et aux combattants ougandais des forces démocratiques alliées (ADF).
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/Journal des Nations