Kasai-central: Procès du meurtre des deux experts de l’ONU, le verdict est tombé avec « l’acquittement du journaliste Trudon Kapuku »

C’est un kilométrique procès de près de cinq ans qui a mis en cause plus de 50 suspects. Ce procès a débuté en juin 2017 avec l’arrestation de plusieurs personnes impliquées dans le double meurtre de la suédoise Zaïda Catalan et l’américain Michael Sharp le 12 mars 2017 à Bunkonde, dans la province du Kasai-central. Parmi les suspects, deux personnes pas ordinaires:  un officier supérieur des forces armées de la RDC et un journaliste d’une chaîne locale.

Une vue de la composition de la cour militaire au procès du double meurtre des experts onusiens au Kasaï Central

Au cours de ce long procès, quelques renseignants ont été invité par la cour militaire afin de déposer leurs déclarations sur ce qu’ils connaissaient sur le meurtre de deux experts des Nations-Unies. Mais, la cour estimant que leurs dépositions n’avaient pas de liens directs avec la mise à mort de ces deux experts, ils ont été libérés.

Dans sa décision, le ministère public avait, il y a quelques semaines, requis la peine de mort pour une trentaine de prévenus, mais ce réquisitoire a été balayé par les collectifs des avocats conseils des prévenus qui ont estimé que le général de brigade Muwawu n’avait aucune preuve quant aux préventions retenues.

Un prévenu au procès du double meurtre des experts onusiens, le journaliste Trudon Kapuku acquitté

Ce week-end du 29 janvier alors qu’on croyait aller jusqu’au soir, le verdict de la cour militaire est tombé. Le journaliste Raphaël Trudon Kapuku recouvre sa liberté après plus de trois ans passés en détention à l’issue de cet arrêt de la cour militaire.

Par contre, le colonel Jean de Dieu Mambweni arrêté pour avoir été cité dans cette affaire, écope de dix ans de servitude pénale. Il faut signaler la présence du Gouverneur ai du Kasaï central Tharcisse Kabatusuila à ce verdict qui a connu également l’assistance de plusieurs personnalités onusiennes, judiciaires, politiques et de la société civile.

Par Christophe Mabanga / Kananga