La police nationale congolaise affirme avoir interpellé l’avant-midi de ce lundi 4 avril 11 jeunes dans la ville de Beni, au Nord-Kivu (RDC).
« Ils ont été interpellés les uns sur la voie publique, et d’autres qui barricadaient la route », ajoute Nasson Murara, porte-parole de la police commissariat urbain de Beni.
L’opération de terrain a été menée par les forces de l’ordre à Mulekera, l’une des municipalités locales. D’après Nasson Murara, ces jeunes sont également soupçonnés « d’avoir détruit des installations électriques de l’éclairage public », dans la même municipalité.
Depuis samedi, les mouvements citoyens ont appelé à partir de ce lundi à des journées sans activités dans la région de Beni. D’une part : « pour décrier la persistance des tueries des civils dans la région de Beni-Ituri malgré l’instauration de l’état de siège au Nord-Kivu et en Ituri », et « exiger la liberté des militants du mouvement citoyen Lucha, Lutte pour le changement, récemment condamnés par le tribunal militaire garnison de Beni à Beni, » de l’autre.
Pour la police : « Chacun va s’expliquer devant l’OPJ. Ici, nous les interpelons. C’est l’opj après avoir auditionné qui va déterminer la responsabilité de chaque personne », a déclaré Nasson Murara, devant la presse.
Dans la région, des groupes sociaux plaident pour la levée de l’état de siège, une mesure sécuritaire instaurée en mai dernier pour stopper les massacres des civils dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Depuis lors, des tueries attribuées aux milices locales et étrangères dont des combattants ougandais de l’ADF, sont déplorées malgré la poursuite des opérations militaires.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ Journal des Nations