Nord-Kivu : plus de 10 civils tués dans le secteur de Ruwenzori à Beni, l’armée congolaise incrimine encore l’ADF

Des morts sont comptés au quotidien dans la région de Beni, en province du Nord-Kivu à l’Est de la RDC. La récente tuerie a été signalée dans la nuit du dimanche à ce lundi 4 avril 2022 à Masambo, une localité du secteur de Ruwenzori dans le territoire de Beni.

Le bilan fait état de 13 civils tués, selon le président de la société civile du coin, Ricardo Rupande.

« Le matin, nous avons constaté les dégâts. Ils avaient déjà achevé 13 personnes. Ils ont pillé plusieurs boutiques et emporté d’autres biens de la communauté, surtout les vivres et ils ont pris en otage plusieurs personnes que nous sommes en train de dénombrer. Ils ont aussi brûlé des cases de certaines victimes… », témoigne Ricardo Rupande joint ce lundi par journaldesnations.net.

Dans la région, le porte-parole de l’armée congolaise confirme le fait. Le capitaine Antony Mualushayi rapporte la mort d’un officier congolais tombé dans une embuscade des assaillants lors de leur intervention.

« Le commandant qui était à 5 km de Masambo a eu le courage de prendre ses hommes pour intervenir. Arrivé à peu près 1km de là où il y a l’incursion, il est tombé dans l’embuscade et il a perdu sa vie… Malheureusement, ses hommes étaient moins nombreux par rapport à l’effectif ennemi, … et l’ennemi a pris fuite », apprend-t-on  d’Antony Mualushayi.

La même nuit, les présumés rebelles ougandais de l’ADF, forces démocratiques alliées ont attaqué le village de Ngingi dans la même zone. Des dégâts matériels sont énormes.

« C’est toujours dans le même groupement. Ici, ils ont brûlé le centre de santé de Ngingi et ils ont aussi incendié l’église anglicane de cette contrée… », ajoute Ricardo Rupande.

Dans l’ensemble, ces faits sont décriés en dépit des opérations militaires conjointes menées par l’armée Congolaise et Ougandaise dans la région de Beni en vue d’endiguer le groupe armé ADF.

Du côté de la société civile, ces tueries s’accentuent à cause : « A notre avis, ils se seraient échappé si nos alertes étaient prises en compte.  Nous avons toujours alerté pour signaler qu’il y a un problème dans les opérations, car il faut des offensives sérieuses dans le secteur Ruwenzori. Mais, nous pensons qu’on nous croit difficilement », s’indigne Ricardo Rupande.

Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ Journal des Nations