Nord-Kivu : des élus provinciaux s’insurgent contre la réapparition du M23

Les députés provinciaux du Nord-Kivu condamnent fermement les attaques des rebelles du M23 à l’égard des forces armées de la RDC dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) à l’Est de la RDC.

Lundi, mardi, voire mercredi 30 mars 2022, des combats ont opposé les deux parties sur les collines de Runyonyi et Tchanzu. Une situation qui a occasionné depuis lors, un déplacement des milliers de civils vers l’Ouganda voisin, selon le HCR, une agence des Nations-Unies pour les réfugiés.

« On enregistre à cette occasion nombreux cas de meurtre, de vols des biens des paisibles citoyens, des blessés et des violations diverses des droits humains. En outre, les portes des écoles de la région sont fermées et les activités socio-économiques bouleversées », s’indigent ces élus dans une déclaration publiée mercredi 30 mars à Goma, ville principale du Nord-Kivu.

Dans ce document, ils disent non à la résurgence de la violence du M23 en dépit de la signature des actes d’engagement pour la paix.

« Il convient de rappeler que ce mouvement rebelle dit M23, anciennement connu sous le label du congrès national pour la défense du peuple dit CNDP, est signataire des actes d’engagements de la conférence de Goma pour la paix en janvier 2008″, rappellent ces députés. Et d’ajouter aussi: « Signataire des accords du 23 Mars 2009 à la suite desquels ce mouvement s’est transformé en parti politique, abandonnant ainsi la lutte armée. Force est de constater que le M23 a toujours trompé la vigilance du peuple congolais, et s’est joué de la bonne foi du gouvernement congolais ».

Vendredi dernier, le gouvernement congolais a rassuré que « Grâce au renfort reçu et la controffensive lancée, les assaillants ont été délogés de Rwanguba et du pont qu’ils occupaient à Chengerero, les opérations se poursuivent sur la montagne du Bukala vers Runyoni ». Le bilan des combats fait état à ce jour : « de 17 soldats blessés et 3 autres tués », du côté congolais.

 Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ Journal des Nations