Le Chef de l’Etat Congolais, Félix Tshisekedi a annoncé la tenue d’une table ronde sur l’état de siège instauré en mai 2021 au Nord-Kivu et en Ituri, suite à l’accrue des violences armées et des conflits. Il en a décidé ainsi mercredi 4 mai 2022 lors de la réunion sur l’évaluation de ce régime exceptionnel dans les deux provinces.
Ont pris part à la rencontre : « le Premier Ministre Sama Lukonde, quelques membres du Gouvernement, des députés du Nord-Kivu et de l’Ituri ainsi que des officiers supérieurs, le Chef de l’État », selon une dépêche de la Presse Présidentielle.
D’après le député national Rémy Mukweso, élu de la ville de Butembo (Nord-Kivu), le Président de la République a déclaré : « l’état de siège a donné ce qu’il pouvait…, une année après, il est important de réfléchir sur des options à lever pouvant permettre le retour de la paix car ma détermination reste de ramener la paix dans l’Est du pays ».
Tueries, kidnappings, pillages, incendie des biens de la population : ce sont des mots qui décrivent le calvaire de la population dans la région de Beni-Ituri, malgré la mesure sécuritaire de l’état de siège ainsi que la mutualisation des forces entre l’armée Congolaise et Ougandaise.
Une situation qui motive des acteurs sociaux d’exiger la réhabilitation des autorités civiles pour que les militaires se concentrent rien qu’aux opérations de traque des milices locales et étrangères. Citons, des combattants ougandais des forces démocratiques alliées (adf) pointés depuis des années dans des massacres des civils dans la région de Beni et dans une parie de l’Ituri.
« Avant la fin de la session, je ne veux plus que le gouvernement sollicite une loi d’Habilitation », a insisté Félix Tshisekedi paraphrasé par le député Rémy.
La date butoir est le 15 juin prochain, afin de décider des nouvelles alternatives en faveur de la pacification de l’Est du pays.
Djiress BALOKI/ Nord-Kivu/ Journal des Nations