L’Institut de recherche en droits humains (IRDH) est vivement préoccupé par l’arrestation et la détention du journaliste d’investigation, Monsieur WEMBI Steve, à l’Agence Nationale de Renseignement (ANR). IRDH appelle à sa libération immédiate ou sa mise en accusation devant son juge naturel, conformément à l’article 17 de la Constitution qui institue la liberté pour tout congolais, en règle d’or et la détention, un cas d’exception.
En effet, il revient que le journaliste WEMBI fut arrêté à l’hôtel Léon, le soir du lundi 24 octobre 2022, par des agents de l’ANR et serait en détention dans les geôles desdits services. Les libertés publiques et individuelles, notamment celles relatives à la presse, l’information, l’opinion et l’expression sont garanties, conformément aux articles 23 et 24 de la Constitution de la République démocratique du Congo (RDC).
Dans l’hypothèse où M. WEMBI aurait commis des faits répréhensibles, il devrait être immédiatement informée des motifs de son arrestation et entrer en contact avec sa famille et son Avocat, comme l’exigent les articles 17, 18 et 19 de la Constitution. Ceci est l’unique garantie que l’instruction de son dossier, à charge ou à décharge, devant les agents de l’ANR, se ferait dans le respect de ses droits.
En dépit de la procédure biaisée, le respect des droits humains et des libertés fondamentales garantis à M. WEMBI par la Constitution s’impose aux pouvoirs publics. L’Etat ne peut y déroger que si les restrictions imposées au journaliste bénéficieraient de l’exception observée dans les provinces sous état de siège proclamé conformément aux articles 85 et 86 de la Constitution de la RDC.