À la suite d’une réunion d’urgence présidée samedi 29 octobre par le président Félix Tshisekedi, le conseil Supérieur de la défense de la République Démocratique du Congo demande au gouvernement congolais d’expulser l’ambassadeur du Rwanda accrédité en République démocratique du Congo dans un délai de 48 heures.
Selon le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya Katembwe, l’ expulsion de l’ambassadeur plénipotentiaire du Rwanda en RDC est dû en raison, d’une part, de la persistance du Rwanda à agresser la RDC et à appuyer le mouvement terroriste du M23 qu’il instrumentalise à cette fin.
Et d’autre part, du mépris teinté d’arrogance des autorités
rwandaises vis-à-vis tant du processus de Nairobi et de Luanda que des recommandations de la Communauté internationale plus précisément des Nations-Unies, de l’Union Africaine, de la Communauté de l’Afrique de l’Est, de la SADC et des partenaires bilatéraux exigeant unanimement, la cessation des activités terroristes du M23 et de tout appui extérieur à lui. Le retrait sans délai ni condition des localités congolaises occupées et le retour immédiat des populations déplacées.
Outre l’expulsion de Vincent Karega, le conseil Supérieur de la défense a aussi décidé d’envoyer, en toute urgente, une mission humanitaire pour porter assistance aux populations déplacées à la suite de ces attaques. Il est aussi demander de prendre des nouvelles mesures supplémentaires de restriction d’accès au territoire congolais à l’encontre du Rwanda. Dans la série des recommandations, le conseil Supérieur de la défense exige d’accroître la force de frappe des Forces Armées et de Sécurité.
Par ailleurs, la République Démocratique du Congo a réaffirmé la volonté de rester engagé dans les processus de paix de Nairobi et de Luanda en vue de restaurer durablement la paix, la sécurité et la stabilité dans la région des Grands-Lacs.
Francis OTSHUDI/ journaldesnations.net